La nouvelle aurait dû faire un boucan de tous les diables ! Cela a été le cas en Allemagne, un chouïa en France et rien du tout en Suisse. Hormis un article, dans Bon pour la tête, non repris « bien sûr » par aucun média mainstream. Lesquels, donc, ont vraiment un problème soit dit pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore compris.
De quoi s’agit-il ? Le prestigieux quotidien Die Welt vient de sortir dans son édition dominicale la nouvelle explosive que le gouvernement allemand a commandité un rapport au printemps auprès de différents experts pour justifier l’imposition des mesures coercitives. Un rapport, donc, dont la conclusion (selon la commande passée) avait à être le plus alarmiste possible pour pouvoir faire paniquer la population et qu’elle accepte de se soumettre sans broncher.
En clair, cela s’appelle de la manipulation d’état et de la prostitution scientifique qui est hélas (la plupart des gens l’ignorent) monnaie courante dans le domaine de la recherche médicale.
Jean-Charles Rielle et Pascal Dithelm, du Centre de prévention du tabagisme CIPRET, avaient montré il y a des années comment un certain professeur d’université avait touché des montants des firmes de l’industrie du tabac pour nier que la fumée passive présentât un quelconque danger pour la santé. Conclusion à laquelle parvenaient aisément ses recherches, publiées dans de prestigieuses revues scientifiques et avec l’aval de l’Université.
L’affaire fit scandale, le professeur en question fut condamné, les lanceurs d’alerte en furent chaleureusement félicités et in fine tout le monde eut bonne conscience : happy end !
Le blème bien sûr est que ce type d’inconduite est aussi courant que canards, cygnes et poules d’eau sur les rives du lac, aujourd’hui comme hier. Avec en fait deux ordres de gravité : le premier, le moindre donc, concerne des recherches dont les mandataires (qui les financent) ont un intérêt direct à ce que soient trouvés certains résultats.
On a vu par exemple (ce n’est pas une blague) des associations de producteurs de kiwi ou de pamplemousse mandater des chercheurs pour montrer que la consommation de ces produits avait un effet bénéfique sur la santé des consommateurs. Ou l’industrie de l’eau en bouteille produire des études montrant que les minéraux du précieux liquides étaient bel et bien bio-disponibles et donc minéralisant.
L’aspect quelque peu anecdotique de ces exemples rend parfois plaisant le problème des méthodologies orientées, consciemment ou inconsciemment. Nous sommes loin ici de situations de fraude systématique : espérer trouver quelque chose aide la plupart du temps à y arriver, par des arrangements avec la vérité ou des orientations parfois purement subliminales.
Trucages et falsifications
Le second ordre de gravité, c’est quand la méthodologie est construite et la recherche conduite pour produire un résultat déterminé à l’avance. Nous sommes alors dans de la fraude caractérisée, et l’inconfortable vérité est que ce cas de figure reste fort répandu dans les publications dites « scientifiques ». Selon Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet, cela concernerait environ la moitié (!) des articles publiés, tout le monde (chercheurs, universités, revues) fermant les yeux commodément sur ce problème. Si The Lancet avait pu, soit dit en passant, s’abstenir de publier certaine truanderie récente, cela aurait aidé à prêter crédit à leur componction affichée.
Avec ces phénomènes hélas courants, nous nous trouvons à des années-lumière de l’image que les gens se font de la science, rigoureuse, digne, probe et incontestable…
Relever ces errances ne doit bien sûr pas faire tomber dans l’excès inverse : l’inaptitude à la pensée complexe nous aura coûté fort cher dans toute cette histoire comme à tant d’autres endroits. Le fait est que la recherche (comme l’OMS, comme les autorités de santé, comme les hôpitaux, comme les pharmas même) comprend une majorité d’acteurs intègres, honnêtes et pleins d’abnégation aussi bien que certains acteurs cyniques et corrompus.
Au sein -c’est là le principal problème- de dispositifs institutionnels qui sont eux-mêmes devenus structurellement malades, dévoyés et maltraitants à bien des égards, tout en remplissant des tâches essentielles et utiles à la population. Voilà les deux termes que nous avons à garder à l’esprit en acceptant que cela rudoie quelque peu le principe de non-contradiction figurant au cœur de notre logique depuis Aristote.
Fausses données, fausses mesures
Avec la révélation allemande, nous avons, enfin, la confirmation qu’un rapport de première importance (puisqu’il a déterminé la politique d’un pays) a été truqué pour répondre à la commande d’un gouvernement désirant disposer de la « preuve » (même fabriquée) nécessaire à imposer des mesures anticonstitutionnelles, abusives et, savons-nous aujourd’hui, inutiles à la population. Le lecteur comprendra que ça la fiche un peu mal…
Ce d’autant plus que ce scénario semble se rejouer partout : en France, le Conseil scientifique finit enfin par perdre de sa crédibilité du fait d’un alarmisme systématique. En Suisse, la Task Force continue contre vents et marées à emboucher hystériquement la corne de brume, avec un certain effet puisque par exemple la société des pédiatres vient de recommander le port du masque à l’école dès l‘âge de 6 ans au motif que les nouveaux variants sont plus contagieux ! Ceci alors que la circulation des dits-variants n’a pas entraîné d’augmentation des hospitalisations ni de la mortalité, ni chez nos voisins ni chez nous.
Never mind, la corporation des pédiatres (qui professe quand même si mon souvenir est bon avoir la protection de la santé et du bien-être des enfants comme vocation première) vient de recommander une mesure sans utilité avérée, violemment abusive et maltraitante envers cette population sans défense ! Ouch !
La forfaiture va loin, puisque la Task Force « scientifique » s’imagine faire de la science alors que rien n’est moins vrai : la science consiste en la description du réel et en formulation d’hypothèses pour l’expliquer (méthode hypothético-déductive). Or la Task Force ne fait que sortir de son chapeau des spéculations totalement découplées du réel, induisant lourdement en erreur les gouvernants et la population avec des données qui ne veulent strictement rien dire.
C’est le motif de fond saisissant de cette « anti-science » du Covid : on brandit par exemple des « nombres de cas » qui ne correspondent à rien puisque les tests PCR à 45-50 cycles d’amplification (couramment pratiqués chez nous comme ailleurs) ne donnent aucune information utile sur le nombre de personnes infectées et/ou infectieuses avec un nombre stratosphérique de faux positifs ! C’est un poil subtil, mais toute personne intéressée à cette question écoutera avec profit la belle démonstration logique du philosophe des sciences Étienne Klein sur cette question.
Le gaspillage d’argent et d’énergie dans un testing à large échelle ne donnant aucune information utile sur la dynamique réelle de l’épidémie (là où l’analyse des eaux usées est au contraire très précise) constitue une aberration de plus, anxiogène et coûteuse, dans toute cette histoire.
Quand on nous parle des « cas » qui augmentent ou baissent (en général à la mesure du nombre de tests effectués), il n’y a simplement aucun moyen de savoir à combien de personnes malades et ou contagieuses ces chiffres correspondent en réalité !
Les chiffres des hospitalisations sont pareillement illisibles : toute personne identifiée Covid+ (avec donc ce test PCR qui ne veut rien dire) sera estampillée « hospitalisation Covid » même si elle est là pour une leucémie, une jambe cassée ou une appendicite. Idem pour les décès : des patients décédés de crise cardiaque ou de cancer terminal ont été comptabilisés « décès Covid » du fait d’un test PCR positif !
Le fameux R0 dont la Task Force et les zautorités nous entretiennent comme d’un baromètre fétiche est lui aussi bidon ! Théoriquement, il s’agit du nombre de personnes qu’infecte en moyenne toute personne contagieuse. Or cet indicateur est au mieux une donnée statistique : on peut rétrospectivement, si on dispose de données fiables quant au nombre d’infections, retracer la progression dynamique d’une épidémie et donc établir cette valeur.
Mais en aucune manière lorsqu’on ne dispose pas des données nécessaires, soit le nombre de personnes réellement infectées ! ici, ce R0 fantasmagorique est extrapolé du nombre de « cas » obtenus par des tests PCR qui ne servent pas à cela et ne donnent pas d’information pertinente à ce sujet ! Comme le souligne un connaisseur :
« (Il s’agit d’) un modèle calibré sur les données simulées du résultat qu’on souhaite obtenir, je ne sais pas comment un tel truc a pu passer ! Apparemment il suffit de se cacher derrière les 3 lettres EPF et des formules mathématiques compliquées pour rouler tout un pays, journalistes compris. Mais si depuis novembre ils n’ont toujours trouvé personne pour « peer reviewer » le truc c’est peut-être qu’il serait temps de s’interroger sur le modèle et les marges d’erreur qu’on se garde bien de nous fournir. »
Enfin, la Task Force produit à la pelle des projections informatiques dont la seule caractéristique depuis onze mois, en Suisse comme ailleurs (en particulier à l’Imperial College), est d’être systématiquement et parfaitement fausses ! Faire de la divination sans aucun résultat valable n’est pas faire de la science, n’en déplaise à la vice-présidente de la TF, Samia Hurst, qui ose prétendre une telle énormité avec la candeur tranquille des illuminés.
Or c’est sur la base de cette somme d’inepties que la Task Force s’est permise depuis une année d’énoncer des recommandations en faveur de mesures qui n’ont-elles-mêmes aucune validité probante comme le confinement, la fermeture des commerces et restaurants ou encore le port du masque !
Je sais combien de personnes croient encore de bonne foi que ces mesures sont utiles, mais la vérité crue est que rien aujourd’hui ne permet de l’affirmer, et que la science suggère à l’inverse que ces mesures tendent à aggraver les choses !
Le confinement en augmentant le nombre de cas graves (par surexposition à la contagion quand elle est présente au sein du foyer) les fermetures et couvre-feu par concentration du public dans quelques lieux restreints et le masque par son effet favorisant du développement de pneumopathies bactériennes…alors qu’il ne protège pas du virus !
Fausses nouvelles, fausse politique
Or donc, en Allemagne, la manipulation orchestrée par les autorités est révélée au grand jour ! La Chancelière et le Pr Drosten sont sur la sellette : la « transformation » d’une virose respiratoire en catastrophe planétaire leur doit beaucoup et notamment aux fameux tests PCR douteux que l’on doit à Drosten. Celui-ci fait l’objet de plusieurs plaintes pénales, (conduites par des avocats ayant un impressionnant tableau de chasse à leur palmarès) dont l’aboutissement devrait mettre un coup d’arrêt au délire planétaire.
On vient donc d’apprendre qu’au tout début de la phase épidémique du Covid-19, le gouvernement de Mme Merkel a mandaté des universitaires pour produire un rapport bidon justifiant les mesures inutiles et dommageables qu’il s’apprêtait à prendre… Démocratie quand tu nous tiens !
Et cette information, qui n’est tout de même pas anodine, la presse chuiche n’en fera aucun écho. Même si, une fois de plus, une université suisse a participé à la fraude scientifique – motif hélas récurrent de l’année Covid écoulée !
La presse suisse nous aura elle aussi habitué à pareille désinformation, soit en montant en épingle des nouvelles fausses ou biaisées, soit en passant soigneusement sous silence des informations de première importance.
Non contents de soudoyer des « scientifiques », nos gouvernements vont quant à eux encore plus loin en mandatant des cabinets de conseil ou des boîtes de communication pour piloter les politiques publiques et manipuler les populations à cette fin. L’excellent documentaire belge « Ceci n’est pas un complot » donne ainsi à voir une conférence donnée en 2019 par Marc van Ranst (actuel homme fort du « Comité scientifique » belge), dans laquelle il révélait les ficelles de ce que nous évoquons ici : manipulation des chiffres, indicateurs faux ou biaisés montés en épingle, dramatisation du propos, omniprésence médiatique, exclusion des voix dissidentes, le tout permettant de terroriser la population pour qu’elle se précipite sans résistance ni questions vers la vaccination.
Exactement et trait pour trait ce que la presse suisse nous inflige depuis onze moi. Si cette folie ruine notre pays et endommage la santé psychique et sociale de l’ensemble des citoyens, certains ne se privent pas de tirer les marrons du feu, comme les pharmas concernées qui voient présentement exploser leurs bénéfices. « À Alain Berset, les pharma et GAFAMs reconnaissantes ? » Les restaurateurs, les commerçants, les indépendants et les entrepreneurs de notre pays apprécieront.
Victimes ou complices ?
Dans un récent article, la députée européenne écologiste Michèle Rivasi revient sur les révélations allemandes en se demandant si les médias n’ont pas été eux-mêmes victimes de cette propagande d’état. Cette dame figure au rang des politiques les mieux avertis des scories des politiques sanitaires et vaccinales et il vaut donc la peine de l’écouter (indépendamment du fait qu’elle cite aimablement mon travail !)
On peut toutefois être en désaccord avec une telle description victimaire de la presse : bien sûr que celle-ci a gobé sans ciller et sans le moindre sens critique les « informations » données par les zautorités. Alors que cela fait partie de sa mission, comme de sa responsabilité sociétale, de se questionner, de relever les incohérences et d’investiguer au besoin. D’empêcher de gouverner en rond…
Depuis le début de cette crise, nous aurons assisté de manière stupéfiante au renoncement par la presse du sens premier de son activité. Comme le résume la formule, la presse ne nous aura pas informé sur la réalité des choses, mais sur ce qu’elle voulait nous faire croire.
Un exemple un peu poignant de ce que j’indique ici s’est laissé voir lors du récent débat organisé par le Club suisse de la presse. Son directeur exécutif, Pierre Ruetschi, ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève, y fut à vrai dire mal à l’aise et peu à son avantage du fait d’un parti-pris évident et d’une attitude agressive vis-à-vis de ses invités « dissidents ».
J’en fus d’autant plus gêné que je gardais un bon souvenir de ses années à la Tribune. Il y avait déployé cette posture que l’on apprécie dans cette profession d’être libre et indépendant dans ses propos, n’hésitant pas à questionner ou critiquer au besoin les pouvoirs en place, mais toujours avec pertinence. Sans complaisance ni animosité, dans ce bon dosage du journalisme intègre et scrupuleux.
J’avais déjà été surpris au cours de l’année écoulée de plusieurs de ses prises de position, que je trouvais d’un conformisme caricatural, une adhésion pure et simple au narratif officiel.
C’est donc avec une tristesse certaine que j’ai pu voir en lui lors de ce débat les principaux traits d’une presse en dérive : d’abord, le fait d’accueillir les « opposants » comme des gens dangereux et dont il faut dénoncer les vues, et non comme des personnes ayant des arguments à faire valoir.
Exactement comme si, dans un débat gauche-droite, le modérateur considérait les gens de gauche (toutes tendances confondues) comme de dangereux communistes ou les gens de droite (toutes tendances confondues) comme des ultra-conservateurs suprémacistes…
Ensuite, j’ai vu un homme complètement dépassé par la réalité. Le sujet portant sur l’opportunité des « vaccins » contre le Covid, M. Ruetschi donnait l’impression de vivre cinquante ans en arrière, à un moment où les progrès techniques apportaient le confort et les facilités des trente glorieuses, où les gouvernants étaient dans l’ensemble crédibles et bien intentionnés et où les vaccins venaient de nous sauver presque miraculeusement de pathologies redoutables comme la polio ou la variole.
Et certes, les vaccins ont été une bénédiction incommensurable dans le domaine sanitaire !
Mais pas que… Il y a eu aussi des accidents vaccinaux terribles, des campagnes qu’il a fallu arrêter en catastrophe, des études massivement truquées et des effets secondaires niés, sans même mentionner une législation d’exception faisant que les garanties de sécurité à produire pour l’autorisation d’un vaccin sont très inférieures à celles exigées des médicaments…
Du nouveau et de l’inconnu
Aujourd’hui, avec le Covid, nous nous trouvons dans un cas de figure qui n’a plus rien à voir avec les conquêtes vaccinales superbes du passé, hormis le mot « vaccin » (ici abusivement employé pour un certain nombre de produits), martelé à dessein.
L’expérimentation génique à ARN Messager ne devrait aucunement être testée à large échelle et encore moins sur la population entière- ce qui est parfaitement contraire à l’éthique et au droit ! Vacciner, avec les risques naturellement impliqués, des personnes en bonne santé qui ne sont pas à risque d’attraper une maladie est de toute manière irrecevable.
A fortiori avec des produits dont on ignore les risques possibles à moyen et long terme. Nous pouvons bien sûr espérer que ceux-ci soient modérés ou limités, et tant mieux, ô combien ! si cela s’avère être le cas, comme je m’en suis entretenu avec André Bercoff. Mais injecter des centaines de millions de personnes sans avoir la moindre idée des effets possibles au-delà de trois mois est une pure folie ! Il suffit de se souvenir des effets graves produits par le vaccin H1N1, lui aussi commercialisé à la hâte, ou du vaccin contre le Dengue retiré en catastrophe suite à l’hécatombe d’enfants décédés des suites de la vaccination pour comprendre qu’on vogue en pleine dystopie sanitaire !
Ajoutez à cela que vacciner la population entière contre une maladie dont la létalité et la mortalité sont égales à celle de la grippe est un non-sens tel que personne n’aurait osé l’envisager avant le Covid-19. De surcroît en s’appuyant sur des études que Mme Hurst et M. Diana ont osé présenter devant le Club suisse de la presse comme fiables et honnêtes, alors même qu’elles sont elles aussi bidouillées comme nous l’avons montré et que le British Medical Journal a lancé un warning quant à leurs résultats !
Et c’est là où le bât blesse en ce qui concerne notre pauvre presse : tomber dans le piège de la propagande à la van Ranst (comme Stéphane Benoit-Godet s’est enorgueilli publiquement de l’avoir fait dans un Forum des médias de triste mémoire) est déjà bête et critiquable : la presse a la responsabilité, envers elle-même comme envers ses lecteurs, de connaître ce type de risques et s’en protéger. Et renoncer a priori à questionner le discours des autorités et de « scientifiques » que l’on sait inscrits dans un biotope de corruption systémique est évidemment problématique au possible.
Victime sans doute, mais je redoute que cela aille bien plus loin. Depuis les onze mois que j’observe cette affaire, je constate en effet un travail d’influence assez systématique de la part de la presse elle-même.
Dès les premiers résultats favorables à l’hydroxychloroquine, j’ai par exemple prédit à la semaine près la campagne de diffamation du remède et de ses promoteurs que nous avons observée. C’était facile dans la mesure où c’est un cas de figure-type depuis des décennies.
Nous devons pareillement constater comment certains médias ou groupes de presse jouent un rôle proactif tant dans l‘entretien de la panique collective que la mise en œuvre de stratégies de manipulation de l’opinion publique.
Le premier phénomène peut être tenu pour systémique : la peur fait vendre, les journalises s’intéressent à l’information du jour et donc monter en épingle tout ce qui angoisse est un peu une seconde nature. C’est un peu bête et méchant, c’est bien sûr toxique puisque cela endommage la santé mentale de la population, mais bon c’est malheureusement dans l’ordre des choses dès lors que les rédactions ne cherchent pas à être plus intelligentes ou responsables que cela. Il y a d’ailleurs quelque humour noir à les voir des mois plus tard publier de nouveaux gros-titres alarmistes sur la santé mentale de la population qui s’effondre comme résultat direct -aussi- de ce travail de sape qu’elles mènent à fond les ballons depuis des mois…
Propaganda
La manipulation de l’opinion est en revanche plus suspecte. On l’a vu par exemple quand les rédactions se sont évertuées à associer la contestation des mesures liberticides avec l’extrême droite. C’était, à nouveau, bête au possible tant il est évident que ces mouvements regroupaient toutes les sensibilités politiques. Affirmer qu’il y avait des éléments néo-nazis ou trumpistes dans le lot était à la fois nécessairement vrai (pour des raisons statistiques, comme le serait le fait d’affirmer qu’il y des pédophiles dans le lectorat du Temps, le public regardant la TSR ou même les personnes y travaillant…) et trompeur.
Focaliser sur ce détail et s’en servir pour stigmatiser le mouvement dans son entier relevait en revanche de la franche malhonnêteté. Ce qui n’a pas empêché la presse dans son ensemble de multiplier les outrances de cet ordre.
Dernier exemple en date, la récente sortie de Tamédia, accessoirement société-mère du journal éditant le présent blog : sa « cellule enquête » (tiens, ils en ont une, au besoin nous avons quelques bonnes suggestions pour eux si ça les intéresse…) a publié un article affirmant qu’Alain Berset avait négligé voire caché les appels à la prudence des experts l’été dernier et que c’est à cause de cela qu’une seconde vague a eu lieu à l’automne !
Fichtre ! A peu près tout est faux dans cette présentation : l’épidémie de mars-avril est morte de sa belle mort au mois de mai, selon cette fameuse « courbe en cloche » caractéristique des épidémies. Un autre variant, moins virulent, a circulé cet été. Puis, au mois d’octobre, les températures baissant en-dessous du seuil significatif de 12°C, un nouveau variant est apparu, plus virulent, au moment où le cortège de virus respiratoires reprenait de la vigueur et faisait augmenter les hospitalisations comme chaque année à cette saison.
Comme nous étions nombreux à l’avoir indiqué, le Sars-CoV-2 est alors devenu endémique (« saisonnier »). Il ne s’est pas agi comme on l’a dit et comme on le répète à tort d’une « deuxième vague » du même virus qui aurait été ralenti grâce au confinement de mars-avril et se serait remis à circuler du fait du manque de discipline de la population pour re-flamber en octobre. Cette idée, pourtant affirmée obsessionnellement par la Task Force et crue par Mauro Poggia, est tout simplement fausse !
Tout comme on ne parle pas de la « 217ème vague de la grippe » mais de son retour saisonnier, le nouveau coronavirus est devenu endémique ainsi que nous en avons toujours envisagé et annoncé la possibilité, n’en déplaise aux caricaturistes !
Comment et pourquoi donc Tamedia, au moment où la situation virémique est calme, où rien ne justifie plus des mesures dont on sait aujourd’hui qu’elles ne sont de toute manière pas utiles tout en causant de lourds dommages, alors que la pression augmente pour que le Conseil fédéral lève lesdites mesures, publie-t-il un article suggérant de manière plus que douteuse que la deuxième vague était due au fait que Berset ait refusé d’entendre les appels à la prudence des « experts » par ailleurs tous payés avec largesses par la Bill & Melinda Gates Foundation ?!
Le timing est quand même drôlement suspect pour envoyer cette « information »… dont la finalité évidente (délibérée ou non) est d’empêcher un déconfinement qui s’impose pourtant de toute urgence et en tout bon sens. Pour qui roule Tamedia en l’espèce ?!
Quand viendra le moment d’enquêter sur les faits et d’établir les responsabilités, la presse jouera sans doute la carte de la victime. La justice et la population risquent plutôt de la considérer comme ayant été complice de la plus grosse arnaque sanitaire et sociétale du XXIème siècle ! Son unanimisme à couvrir, répercuter et ne surtout pas questionner le narratif officiel (ou alors toujours dans le sens d’entretenir la psychose) apparaîtra comme une indignité et une démission !