J’ai évidemment communiqué le courrier que j’ai adressé au gouvernement cantonal, avec copie au Procureur général, aux partis politiques de Genève.
Ils sont, à travers leurs députés détenant le pouvoir législatif, responsables d’avoir laissé le gouvernement prendre des décisions injustifiées et destructrices.
Dans un rare examen de conscience, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel a reconnu récemment que les mesures imposées (qui ont été à peu près les mêmes en Allemagne et en Suisse), étaient littéralement « absurdes, excessives et illégales », et avoir eux-mêmes cédé en tant que journalistes à la tentation du totalitarisme : « Le dictateur en nous était fort. » On ne saurait mieux dire hélas, mais cela gagne à être dit et honore ceux qui en sont capables.
Si nous avions aux commandes des personnes honnêtes et intègres, cette admission ne ferait pas un pli, pas plus que la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante sur la cacade covidienne avec ses chaînes de défaillance et de corruption…
Je partage avec vous la lettre que j’ai adressée aux principaux partis, en l’occurrence celle envoyée à la présidente des Verts, parti dont j’ai été vice-président à l’époque où il semblait être composé de gens capables de pensée complexe et intéressés à penser le monde avec rigueur et intelligence.
Lettre ouverte aux partis politiques genevois
Jean-Dominique Michel
Expert en santé publique
Les Verts genevois
À l’attention de Mme D. Klopfenstein Broggini
14, rue des Voisins
Case postale 345
1211 Genève 4
le 21 mars 2023
Madame la Présidente,
Je vous prie de trouver, comme annoncé, les trois documents que je viens de faire parvenir au Procureur général après les avoir initialement adressés au Conseil d’État au sujet de sa gestion de la crise dite sanitaire.
Le constat est aujourd’hui dramatique. Selon le Pr Jay Bhattacharya, épidémiologiste de réputation mondiale à l’Université de Stanford, « de nombreuses morts auraient pu être évitées si on avait écouté les scientifiques s’opposant aux politiques imposées au lieu de les censurer ». En Suisse, Daniel Koch vient lui-même de reconnaître que les mesures anti-Covid avaient fait plus de dégâts que le Sars-CoV-2 lui-même.
La stratégie absurde que votre parti a cautionnée aveuglément est qualifiée aujourd’hui par les meilleurs experts (comme le Pr Martin Kulldorff, épidémiologiste émérite à l’Université de Harvard) de « pire désastre de santé publique de tous les temps. »
Forclos dans une pensée unique refusant de prendre en considération des éléments de réalité pourtant essentiels, votre parti et vos élus avez généré une casse socio-économique majeure pour un problème de santé d’ampleur en réalité, selon les dernières données de la science, bénigne. Qui aurait pu et dû être géré sans rien de tout ce qui a été infligée -avec force dommages- à la population.
Les révélations émergent de toutes parts : le gouvernement britannique avait été informé dès le mois de mars 2020 que l’épidémie n’était pas suffisamment grave pour justifier une future campagne de vaccination généralisée ni la moindre mesure restrictive !
Vous avez pourtant laissé imposer à la population, avec une contrainte relevant du droit pénal, une expérimentation médicale prohibée par les conventions internationales, dont la dangerosité -en particulier sur les jeunes- apparaît aujourd’hui dans toute sa terrible gravité.
Pour parvenir à ses fins, l’État de Genève a multiplié les messages trompeurs et même mensongers, relayant la propagande des Hôpitaux universitaires au service des firmes qui les financent bien plus hélas que de la population.
La lettre ouverte que j’ai adressée au collège gouvernemental réalise l’inventaire de sa politique sanitaire proprement désastreuse, qui ne se s’est jamais appuyée sur une science digne de ce nom, et a été imposée en transgression de toutes les bonnes pratiques comme de l’éthique en santé publique.
Je joins à cet envoi l’article de Schippers, Ioannidis et Joffe, trois experts (dont l’épidémiologiste le plus cité au monde), qui mettent à jour l’inadéquation des mesures prises avec la vraie science en santé publique. Ainsi que les manipulations psychologique mises en œuvre pour empêcher tout débat démocratique et scientifique digne de ce nom, sabotant par-là la qualité et l’intégrité du processus de prise de décisions. Le ton de l’article est extrêmement diplomatique et mesuré, contrairement à celui de ma propre lettre, dont je me doute qu’il déplaira.
« Si nos institutions scientifiques et de santé publique ne sont pas fondamentalement réformées, les blocages, la censure, les « pieux » mensonges et le pouvoir autoritaire de ces trois dernières années se reproduiront. Les démocraties libérales ne peuvent survivre à la menace perpétuelle d’un pouvoir d’urgence détenu par la technocratie. »
a commenté le Pr Bhattacharya, ajoutant que
« les bureaucrates sanitaires se sont comportés comme des dictateurs piétinant les libertés civiles. »
La Suède, qui n’a jamais imposé la moindre des mesures que vous avez infligées à la population, a aujourd’hui le meilleur bilan de toute l’Europe face au Sars-CoV-2. Nous avons été quelques-uns à essayer en vain de vous faire entendre raison – en pure perte.
Je joins également à cet envoi, pour faire bonne mesure, le courrier envoyé par Me Jacques Schroeter au Conseil fédéral en octobre 2022 (resté évidemment sans réponse), dressant l’effrayante liste des violations des droits international, constitutionnel, civil et pénal commis par les autorités, tant fédérales que cantonales.
Je vous prie de bien vouloir transmettre ces documents à l’ensemble de vos députés et à vos membres des exécutifs cantonal et communaux ainsi que de votre comité directeur.
Comment n’ajouterais-pas, en tant qu’ancien vice-président des Verts genevois, ma consternation d’avoir vu le parti emboucher les sirènes du fascisme sanitaire au service des transnationales les plus véreuses ?! Bien triste époque, en vérité…
Vous souhaitant bonne réception de ces différents éléments, je vous prie de recevoir, Madame la Présidente, l’expression de ma considération distinguée.
Jean-Dominique Michel
Annexes :
- Courrier du 14 mars 2023 au Conseil d’État genevois, pour télécharger : cliquer ici.
- Article de Schippers, Ioannidis et Joffe « Mesures agressives, inégalités croissantes et formation de masse pendant la crise du Covid-19 : vue d’ensemble et propositions pour l’avenir » (traduit par mes soins avec l’accord des auteurs), pour télécharger : cliquer ici.
- Lettre de Me Jacques Schroeter au Conseil fédéral du 25 octobre 2022, pour lire : cliquer ici.