Mesures contre le Covid : science ou anti-science ?!

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La livraison du jour est une mise en bouche des publications à venir. Je suis en effet en train de finir de traduire l’article essentiel de Schippers, Ioannidis et  Joffe intitulé « Mesures agressives, inégalités croissantes et formation de masse pendant la crise du COVID-19 : une vue d’ensemble et des propositions pour l’avenir », publié récemment dans Frontiers in Public Health.

Les auteurs y analysent avec rigueur, détail et nuances les effets des politiques adoptées depuis bientôt trois ans. Les conclusions sont aussi claires qu’il est possible, et confirment intégralement les analyses avancées par votre serviteur depuis le début de la crise.

Un autre pré-print de Ioannidis (dont le travail d’évaluation de la qualité scientifique des publications constitue  la référence mondiale en matière d’épidémiologie) montre que les taux de létalité du Sars-CoV-2 dans toutes les tranches d’âge de la population sont encore inférieurs à ce qui avait été annoncé.

  • Pour lire « Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly informed from pre-vaccination national seroprevalence studies » (en anglais) : cliquer ici.

Ce qui situe la gravité du Covid-19 au niveau d’une épidémie de grippe moyenne à un peu forte, comme je l’ai avancé dès le mois d’avril 2020 – en me faisant accessoirement lyncher par une horde de fâcheux, médecins, journalistes et politiciens…

Je ne me fais guère d’illusion quant au fait de recevoir des excuses des concernés – avoir raison avant les autres (simplement en ce qui me concerne parce que je sais lire la science avec compétence et sans conflit d’intérêt) est trop insupportable pour ceux qui se sont trompés – voire pour certains ont délibérément trompé  la population.

On attendra en vain (en Suisse romande) les regrets de personnages comme Antoine Flahaut, Samia Hurst, Bertrand Kiefer ou Didier Pittet, qui n’ont cessé de dramatiser à outrance l’épidémie d’une manière qui aura été une insulte à la science et à l’éthique. Le fait qu’on ait réservé la parole à de tels irresponsables était évidemment intéressé.

La traduction de l’article de Schippers, Ioannidis et Joffe, sera suivie d’une série sur la fraude et la corruption au cours du Covid-19. Avec une brochette d’experts les plus compétents, nous passerons en revue les compromissions, escroqueries, défaillances et parfois crimes perpétrés par les gouvernements et parlements, par la justice, par la presse, par les autorités scientifiques et médicales, etc.

Comme ce travail suscite souvent l’attaque que nous tombons dans le « tous pourris », il importe en effet (c’est la rigueur inhérente à toute science digne de ce nom) d’étayer et de documenter soigneusement les turpitudes que nous dénonçons. Ce que nous faisons avec méticulosité, permettant à chacun de se référer aux sources et de les vérifier pour comprendre la réalité du problème rencontré.

Commençons donc par cette série de petits fours proposés depuis quelques semaines par un autre épidémiologiste de réputation mondiale, le Pr Jay Bhattacharya de l’Université de Stanford.

Voici donc :

  • Insinuer que l’hypothèse d’une fuite de laboratoire du Sars-CoV-2 est une théorie conspirationniste est de l’anti-science.
  • Fermer les frontières internationales pour empêcher l’entrée d’un virus alors que celui-ci est déjà établi dans le pays est de l’anti-science.
  • La mise à mort paniquée des visons danois était de l’anti-science. La santé publique s’excusant de l’erreur est pro-science.
  • Redéfinir l’immunité collective pour exclure l’immunité conférée par la guérison de la maladie est de l’anti-science.
  • Renvoyer les patients infectés par le nouveau coronavirus dans des maisons de retraite pour que les lits d’hôpitaux restent vides était de l’anti-science.
  • Les confinement et autres théories épidémiologiques de ruissellement sont de l’anti-science.
  • Les bureaucrates scientifiques qui utilisent leur pouvoir pour dénigrer les scientifiques qui ne sont pas d’accord avec eux sont de l’anti-science.
  • L’instauration de confinements et de restrictions sur la base de modélisations trop simplistes est de l’anti-science.
  • Prétendre qu’il existe un consensus scientifique sur le confinement et bien d’autres choses encore alors qu’il n’y en a pas (surtout en censurant les voix sceptiques) est antiscientifique.
  • Diviser arbitrairement la société entre ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas est de l’anti-science.
  • Ignorer les coûts économiques évidents et dévastateurs des politiques « de santé » est de l’anti-science.
  • La censure du débat scientifique est anti-science. Littéralement.
  • L’école digitale est de l’anti-science.
  • La santé publique politiquement partisane est de l’anti-science.
  • Ne pas permettre à des personnes en bonne santé de quitter leur domicile pendant plus d’une heure, même pour faire de l’exercice, est de l’anti-science.
  • Sauter du trottoir pour éviter l’haleine d’une personne non masquée qui passe par là est de l’anti-science.
  • Interrompre les activités sportives des enfants est anti-science.
  • Humilier les citoyens qui ne suivent pas les diktats de la santé publique est de l’anti-science.
  • Forcer les écoliers à manger à deux mètres les uns des autres, en plein air et en silence est de l’anti-science.
  • Redéfinir la santé comme synonyme de l’évitement d’une seule maladie infectieuse est de l’anti-science.
  • Une distance sociale de deux mètres est de l’anti-science.
  • Ne pas laisser les membres d’une famille rendre visite à des proches mourants est de l’anti-science.
  • La recherche des contacts afin de contenir un virus respiratoire hautement infectieux et aérosolisé est de l’anti-science.
  • Le principe du zéro covid est de l’anti-science.
  • Les masques obligatoires sont de l’anti-science.
  • Nier les dommages causés aux enfants par les fermetures d’écoles en affirmant avec désinvolture que « les enfants sont résilients » est de l’anti-science.
  • L’hypocondrie institutionnalisée est de l’anti-science.
  • Masquer les enfants en bas âge est de l’anti-science.
  • Obliger les serveurs à se masquer pour servir des clients non masqués est de l’anti-science.
  • Les mensonges vertueux sont de mauvaises pratiques de santé publique et sont de l’anti-science.
  • Le financement par les compagnies pharmaceutiques des médias d’information et des organisations médicales professionnelles est de l’anti-science.
  • Contrôler la communication privée entre médecins et patients pour vérifier que le contenu est ou n’est pas approuvé par les agences de santé est de l’anti-science.
  • La science et la médecine sont l’héritage commun de tous, quel que soit le parti. Les sociétés professionnelles médicales et scientifiques qui soutiennent officiellement des candidats politiques et s’aliènent ainsi la moitié de la population sont de l’anti-science.
  • Ne pas mener rapidement des essais randomisés pour évaluer des options de traitement précoce non brevetées et dénigrer les médecins et les patients qui les ont essayées (« remède pour cheval », par exemple) lorsque de meilleures options n’étaient pas disponibles est de l’anti-science.
  • Ignorer la stratification du risque en fonction de l’âge pour déterminer la politique de lutte contre la pandémie et les recommandations en matière de vaccins est antiscientifique.
  • La discrimination en matière de vaccins est une source de division sociale et est antiscientifique.
  • Les experts en santé publique ont l’obligation de parler respectueusement avec tout le monde, y compris avec les personnes qui s’opposent à leurs recommandations (par exemple sur les vaccins). Les attaques de (harcèlement et de) culpabilisation contre les experts qui remplissent cette obligation sont de l’anti-science.
  • Affirmer qu’un vaccin arrête la transmission alors qu’il ne l’arrête pas est de l’anti-science.
  • Ignorer l’immunité après la guérison d’un covid est de l’anti-science.
  • Les contraintes de vaccination ont démoli la confiance du public et sont de l’anti-science.
  • L’interruption des programmes de vaccination des enfants et du traitement de la tuberculose dans les pays pauvres par crainte du covid a entraîné de nombreux décès inutiles et est antiscientifique.
  • Ignorer les dommages légitimement déclarés causés par les vaccins est de l’anti-science
  • Se déclarer comme incarnant la Science elle-même est de l’anti-science. (Allusion à la sortie de Fauci « je suis la science », attitude adoptée par la quasi-totalité des médecins de plateau et des autorités scientistes…)

Source : fil Twitter de Jay Bhattacharya.