Matrix, Avatar, hyper-crise occidentale : de l’hyperréalité à l’éco-conscience ?
par Lucas Pezbocha
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RÉSUMÉ. S’appuyant sur une lecture croisée des bassins d’attraction de deux « blockbusters », Matrix et Avatar, ce papier explore deux tendances esquissées en notre temps d’« hyper-crise », d’une part la disparition involutive de l’humain dans l’hybridation cognitive et corporelle si tentante avec l’I.A, donc en « technologie extérieure » transhumaniste, de l’autre son « augmentation » en éco-conscience, ici nommée « Humanescence », dans l’écologie réinventée des liens, donc en « technologie intérieure ». Trois niveaux de réalité, trois « matrices », ont été dégagées dans le croisement de ces deux films pour éclairer sous un angle neuf notre réalité contemporaine, en particulier les possibles « politiques d’inversion » des construits de sens induits par les pouvoirs et médias industriels sur les récentes « urgences planétaires ». Lesquelles pourraient alors préluder par réaction à l’émergence d’un paradigme neuf d’éco-conscience mondiale à imaginer et à construire.
ABSTRACT. Based on crossreferenced readings into the attraction forces of two « blockbusters », Matrix and Avatar, this paper explores two strong current and competing trends in this time of « hyper-crise ». On the one hand, there is the involutive disappearance of humans in a cognitive and physical hybridization that is so tempting to A.I., thus in transhumanist « external technology ». On the other hand, one can find an « increase » in eco-consciousness, here named « Humanescence », in the reinvented ecology of links, thus in « internal technology ». Three levels of reality, three « matrices », have been identified in the intersection of these two films that shed new light on contemporary reality, in particular the possible « inversion policies » of the constructs of meaning induced by the industrial powers and media concerning the recent « planetary emergencies ». Which could then prelude by reaction in favour of an emergence of a new paradigm of worldwide eco-consciousness to be imagined and constructed.
MOTS-CLÉS : Matrix, Avatar, éco-conscience, écologie profonde, mondialisme, hyperréalité transmédiatique, I.A, politiques d’inversion, controverses scientifiques, urgences planétaires.
KEYWORDS: Matrix, Avatar, eco-consciousness, deep ecology, globalism, transmedia hyperreality, A.I, inversion policies, scientific controversies, planetary emergencies.
1. Introduction
Ce papier pose l’hypothèse que les films américains Matrix en 1999 des Wachowski et Avatar de James Cameron en 2009 nous ont fait entrer de plein pied dans les enjeux cruciaux du XXIème siècle. Ces films, déjà si commentés (Clément, 2011 ; Badiou et al, 2003 ; Encel, 2022 ; Depraz, 2012), outre d’avoir été des prouesses technologiques de l’artifice, ont initié des « sagas mythologiques » qui ont pénétré les structures archétypales de milliards d’êtres humains. Le cinéma étant un inducteur psychique puissant de l’expression énergétique des structures de l’inconscient (Durand, 1960) de par son haut potentiel immersif, le « design » apparent peut être celui d’une simulation historique du Moyen-Age, ou une dystopie du 3ème millénaire, les enjeux psychiques d’un film sont toujours ceux du présent.
Dans cette optique, l’accent est porté sur les écosystèmes immersifs inversement polarisés proposés par ces deux films, et notamment le recours à des niveaux de réalité différents : « Matrice 2 » (métavers hyperréel de Matrix), « Matrice 1 » (monde physique « détruit », « sous-naturé » de Matrix et « sur-naturé » d’Avatar), et « Matrice 0 » (royaume originel d’Enya, « déesse-mère » de Pandora ; dimension absente de Matrix, sauf comme simulation issue des matrices secondaires).
En intriquant à dessein le tissu matriciel mythologique de ces deux films visionnaires, il devient possible de s’interroger sur certaines de leurs précognitions immergées dans « l’hyper-crise » systémique de la décennie 2020-2030 : problématique cruciale du contrôle des I.A et des narratifs hyperréels en convergence NBIC, G5G, hyperbole computationnelle, disparition de l’humain, panpsychisme, écologie profonde, etc. Que pourraient alors nous enseigner ces films quant aux moyens de sortir par « l’utopie » (Gory, 2022) de l’impasse civilisationnelle occidentale en cours, creuset matriciel d’une possible « précession des simulacres » (Baudrillard, 1981) dans le « désert du réel », au sein duquel tout est amené à se voir métamorphoser d’une manière ou d’une autre pour renaître ?
2. Éléments succincts de présentation des deux films
Du côté des Wachowski comme de celui de James Cameron, l’amour commun du cinéma, et des points de vue singuliers et « engagés » sur l’époque, notamment imprégnés pour les premier(e)s par la mouvance pré et post-apocalyptique cyberpunk, une interrogation sur la nature de la réalité et sur l’identité ; pour le second par l’innovation technologique, le goût de l’aventure et le questionnement écologique. Côté Wachowski encore, une enfance difficile des deux frères, Larry et Andy, marquée par l’exclusion, une sensibilité contrariée, et le refuge salvateur dans l’imaginaire, underground, comics, cinéma et jeux vidéos. Puis l’expression artistique nourrie de cette « mise à la marge », et la célébrité mondiale[1] au milieu de la trentaine avec leur second film Matrix, lequel introduisait des effets créatifs et des concepts encore jamais vus à l’écran. Côté Cameron, fils d’un ingénieur et d’une artiste[2], une enfance canadienne en lien avec la nature près des chutes du Niagara, une « expérience de touche à tout » du cinéma, l’intérêt précoce pour les effets spéciaux, et l’écriture et la réalisation à 30 ans de Terminator qui lance la série de ses grands succès publics. Parmi lesquels Titanic en 1997, qui peut être vu comme une métaphore archétypale de la « fin d’un monde » à venir, celui de la domination planétaire matérialiste occidentale et de sa « grande Guerre contre la nature ». Ce film qui devient le plus grand succès public de toute l’histoire du cinéma est à son tour, exploit unique à ce jour, surpassé au box-office mondial par son « double inversé », Avatar. Lequel peut être compris, lui aussi, comme une métaphore archétypale, celle des prémisses de l’exploration d’un « nouveau monde » : celui du « Continent intérieur[3]» et d’une nouvelle Alliance avec la nature.
Concernant la trame narrative des deux films, le récit dystopique de Matrix suit Thomas Anderson, un programmeur informatique qui découvre que la réalité qu’il croyait connaître est en fait une simulation numérique créée par une A.I qui a asservi l’humanité. Ayant rejoint la Résistance, il apprend à déjouer la Matrice et œuvre pour la liberté humaine. Le récit utopique d’Avatar suit quant à lui le parcours de Jake Sully, un ancien marine devenu paraplégique, envoyé en 2145 sur la lune lointaine Pandora pour se lier avec les Na’vi, une race extraterrestre pacifique, et les convaincre de quitter leurs sites sacrés pour permettre l’extraction d’un minerai précieux sur Terre pour résoudre la « crise énergétique ». Mais à leur contact, en s’initiant à être un avec la nature, donc en reliance avec lui-même, « déprogrammé », « désartificialisé », « renaturé », Jake choisit de se battre à leurs côtés contre les colonisateurs terriens « dévitalisés[4]».
Au delà de l’excellence de leurs effets visuels novateurs (notamment bullet time pour Matrix et capture de mouvements et d’expressions pour Avatar) et de leur schémas narratifs basiques, ces deux blockbusters semblent ainsi véhiculer, chacun à leur manière, un message explicite de déconditionnement et d’émancipation, de lucidité individuelle et collective, pour s’affranchir de systèmes oppressifs et exprimer sa liberté, sa reliance (Bolle de Bal, 1996, 2020), sa souveraineté, sa responsabilité, et finalement son Humanité. Chaque spectateur est invité à s’identifier à cette quête de désaliénation par la perception des déliances à leur racine, ce qui, dans notre monde convulsif ancien aux propensions sociétales toujours plus clivantes, identificatoires, liberticides et agressives, peut expliquer une partie de leurs succès respectifs.
3. Les 3 matrices diégétiques
3.1. Brève présentation
La « Matrice 1 » constitue en ce sens la trame matérielle des existences organiques. Dans Avatar, c’est par exemple la réalité physique de l’exo-lune, sa biodiversité si exubérante, la base coloniale humaine et les tribus autochtones sur Pandora, le corps abîmé de Jack Sully et son avatar biologique de synthèse commandé via une « projection de conscience » de haute technologie (rêve ancien transhumaniste). Dans Matrix, la Matrice 1 c’est en particulier la Terre détruite et quasi-inhabitable, l’I.A planétaire centralisée invisible, les îlots physiques de la Résistance comme le vaisseau de Morpheus[5], les corps libérés de Neo, Morpheus et Trinity, et les pouponnières d’humains industriellement cultivés par les machines de l’I.A comme matière première énergétique.
La « Matrice 2 » quant à elle, supporte la réalité virtuelle de tous les humains dans l’univers diégétique de Matrix, excepté les quelques uns qui se sont « réveillés », éveillés à l’infinitude algorithmique totalitaire des simulacres de la réalité ordinaire générés par l’I.A souveraine (et même « transcendante » de manière si caricaturale dans l’opus 3 de la saga) dans l’absorption de son référentiel réel. Son équivalent dans Avatar pourrait être la bulle idéologique mentale hallucinatoire dans laquelle ont sombré les colonisateurs humains, qui fort de leur supériorité technologique écrasante, ont oublié les grandes lois coopératives de l’auto-organisation naturelle sous toutes ses formes et se comportent comme des barbares[6].
La Matrice 0, expansée dans Avatar, exprimerait pour sa part la conscience naturelle de Pandora, d’une manière certes beaucoup moins pénétrante et subtile, mais plus didactique et abordable pour les foules, que par exemple celle de Solaris d’Andreï Tarkovski[7] quarante ans auparavant. Une conscience Originelle reliée à tout ce qui vit, connectée, et même intriquée, aux règnes végétal, animal, humanoïde, dans le monde visible comme dans celui des esprits de la nature (représentés par les « graines de vie » qui se posent sur le corps de Jack Sully). Une « matrice divine » immanente, « moniste » au sens de Spinoza (Lenoir, 2017), qui connaît et prend soin de ses créatures à travers les voiles d’illusion de « Maya » (dans l’approche hindouiste) et les cycles naturels des morts et des (re)naissances. Dans Matrix, cette Matrice 0 est niée, refoulée, les influences hétéronomes ou métaphysiques hindoues, judéo-chrétiennes, bouddhistes, médiumniques avec en premier lieu le personnage de l’Oracle (mais aussi le « programme génératif ouvert » sous les traits de Sati, petite fille indienne de l’opus 3), étant techniquement recyclées dans l’univers cyberpunk matérialiste, « compressé » et nihiliste de leurs auteures[8]. Ce qui explique en partie le commentaire perspicace de Jean Baudrillard : « Matrix, c’est un peu le film sur la Matrice qu’aurait pu fabriquer la Matrice[9]».
Ces « trois matrices » appréhendées conjointement donnent autant de points de vue multiples sur ce que l’on nomme « la réalité », aux antipodes d’une quelconque pensée unidimensionnelle. Le réel étant ontologiquement inaccessible à la pensée logique, ses traces, la réalité phénoménale, semble requérir de la science de demain une approche systémique novatrice et de nouvelles méthodologies multi-dimensionnelles. C’est à dire mêlant non seulement une pensée complexe, dont la si essentielle réintégration du connaissant dans toute dynamique de connaissance, mais aussi les différents ordres et régimes perceptifs sensibles qui découlent alors de cette réintroduction de la conscience, tous bouclés les uns avec les autres, et créant de ce fait un « volume » compréhensif décloisonné beaucoup plus juste et étendu.
3.2. Sortir de la matrice 2 ?
Quelles qu’en soient les péripéties, Matrix nous présente une réalité symbolique en matrice 1 sombre et désespérée, juste ponctuée de quelques espoirs fugaces, et le rocher de Sisyphe pourrait être son horizon éternel. La Matrice 2, l’engloutissement involutif dans le monde artificiel de l’hyperréalité (Eco, 1985) est une tentation mortifère si douce… Ressembler à tous les autres dans une sécurité illusoire, être logé, nourri, soigné, protégé, infantilisé, distrait, « normé » et « homologué » dans une simulation démocratique, profil marchand numérique en devenir d’objet connecté, soumis aux ordres hiérarchiques sociétaux sans être en désir ou capable de les remettre en perspective pour en apprécier ou non leur justesse, quel confort ! Et s’en extirper, quelle souffrance ! Ce qu’exprime à sa façon le « traître » à la Résistance Cypher dans le film, ayant opté de revenir dans le bien-être superficiel, la richesse factice, et la paresse voluptueuse de l’illusion.
Séquence célèbre, quoique à plusieurs niveaux de lecture et ambiguë, du choix entre les deux pilules, la bleue du sommeil ou la rouge du courage et de la lucidité[10]. Pour Neo qui choisira la seconde, apprendre les règles de la Matrice 2 pour être en mesure de les déconstruire et de s’en affranchir, s’aguerrir et non s’endurcir, cultiver la vigilance, le détachement, la quiétude intérieure (« libère ton esprit » lui dit Morpheus) et les apprentissages physiques (y compris via le « téléchargement transhumaniste » du programme type kung fu). Ayant choisi au tout début du film de suivre la piste du Lapin Blanc, à l’instar de la juvénile héroïne d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, la conscience de Neo « se réveille » de sa « bulle d’enfermement perceptif » au début du film pour la première fois de sa vie en Matrice 1[11] : juste comme cellule de batteries biologiques parmi des millions similaires au sein d’une immense usine bio-énergétique pour alimenter l’I.A et son monde qui ont pris le contrôle de la Terre ! Et dont le « recyclage » en fin de vie permet l’alimentation initiale des bébés par intubation d’un liquide noir visqueux en lieu et place de la douce tétée du lait blanc maternel…[12] C’est le « choc » de la prise de conscience de son conditionnement vampirique de Matrice 2 qui déterminera tout son parcours initiatique d’individuation (Jung) ultérieur forgé dans la traversée des épreuves, et à travers maintes péripéties, sa confiance croissante en lui et en ses pouvoirs, tel celui d’arrêter les balles de l’espace-temps de la simulation numérique[13] (en sens inverse de la psyché en tension et désagrégation inéluctable du héro du film hyperréel Lost Highway, « miroir psycho-sociétal » à la sémiologie magistrale de David Linch en 1997).
4. Attracteurs archétypaux des films dans notre réalité psycho-physique
4.1. Une « matrice hyperréelle » dans notre réalité quotidienne ?
Dans une approche constructiviste documentée de longue date, l’observateur construit sa réalité en même temps que le modèle qu’il s’en fait, et se construit lui-même en l’expérimentant. Mais par delà cette négociation permanente du sens dans une autopoïèse aux émergences créatrices ininterrompues, et de par son assise croissante dans une nouvelle « physique de l’information » (Feynman, 1992) qui détrône corpuscules et matière pour leur substituer fluctuations immatérielles du vide, fréquences et vibrations (Bouchez, Bobola, 2021), comment s’assurer que les narratifs intersubjectifs sociétaux et planétaires sont bien discutés démocratiquement pour nourrir par le haut à leur niveau le « vivre ensemble » et l’intérêt général ?
Si nous osons explorer l’hypothèse heuristique de l’existence d’une Matrice de type 2 explicite dans notre monde, peux-t-on en déceler une quelconque architecture voilée sous l’amoncellement toujours plus dense de simulacres ? Serait-ce uniquement dans la « normalisation » analysée de longue date (Foucault, 1975 ; Castoriadis, 1975, Debord, 1967, Illich 1975) des comportements et des pratiques, aujourd’hui démultipliée par l’essor inouï des technosciences algorithmiques qui « enregistrent », « surveillent » (Leleu-Merviel, 2017 ; Dugain, Labbé, 2016) et « formatent » tout un chacun (Sadin, 2021), pour le conduire à agir toujours plus « artificiellement » à son insu comme une machine « prédictive », par exemple en suivant de manière infantile les injonctions des « GPS politico-médiatiques » ?
Ou bien dans la torsion néo-libérale radicale et insidieuse degré après degré – bien documentée par exemple en France depuis plus de trois décennies par Le Monde diplomatique – des normes et d’institutions onusiennes telles l’OMS[14] fort dangereusement dérégulées au profit d’intérêts privés et ainsi soustraites à l’intérêt général ? Ou encore peut-être dans des stratégies de paupérisation économique et de « destruction » des états (Bourdieu, 2012), en premier lieu européens (Allais, 1999), par la ruse pour « restructurer » et «homogénéiser » les sociétés humaines -et même leur démographie- à l’échelon mondial à travers une hypothétique idéologie émergente encore non décompressée de « transhumano-éco-communisme[15]» sous contrôle fascisant public-privé[16] ? Il s’agit là d’une « hypothèse interdite[17]», fort « inconfortable », mais que l’éthique de recherche et l’honneur de la science obligent au moins à poser au vu de la convergence têtue d’innombrables indices issus de champs multiples. Dans un contexte global de « soutenabilité écologique[18]», une restructuration « techno-féodale » (Durand, 2020) sous imprégnation « discrète » du modèle centralisé chinois[19], placée sous le signe de la 4ème Révolution industrielle amorcée par la « convergence NBIC », de l’accentuation des rentes de profits monopolistiques et des dominances (Laborit, 1973) au détriment des populations et des « inutiles » (Noah Harari, 2017) toujours plus « assistés », n’est-elle pas possiblement en cours ?
4.2. Une « guerre cognitive » hybride de l’urgence sanitaire ?
Dans le fil de cette hypothèse, les « guerres de l’information » distillant le « virus de la peur », essentielles pour le « contrôle des narratifs » géo-stratégiques et la « fabrication du consentement » (Herman, Chomsky ; 1988) à des finalités de « contrôle social[20]» et peut-être même déjà de « transformation de l’humain » (Henrion-Caude, 2023 ; Tritto, 2020), n’auraient-elles pas connu une apothéose avec la « crise politico-sanitaire » de 2020 ? Si l’on choisit de considérer ainsi, arguments solides à l’appui, le très impressionnant « cracking » de l’économie mondiale avec sa mise à l’arrêt par des confinements forcés inédits et toxiques[21] pour les populations interdites de soin de proximité (Michel, 2020 ; Raoult, 2021), à l’encontre d’une épidémie jugée relativement ordinaire par certains spécialistes (Chaillot, 2023 ; Toubiana, 2022), en non-respect de tous les plans épidémiologiques prévus (Perronne, 2020), et dans une avalanche d’« anomalies » selon les scientifiques qui ont travaillé à contre-courant de la doxa dominante (Mucchielli, 2022) sur le sujet, ainsi que sur la « religion vaccinale[22]» politico-scientiste (Bourdineaud, 2023) et ses innombrables victimes (Cotton, 2023), selon ce même point de vue minoritaire sur la question.
4.3. Quelles dynamiques de « précession des simulacres » dans l’infosphère ?
Ce « scénario de crise » est révélateur pour une constellation de scientifiques « francs-tireurs » d’une corruption systémique[23] immensément plus grave qu’estimée. Cela sous le feu des balles de « lignes de front cognitives » en potentielle « G5G » anglo-saxonne (Abbott et al, 2010) couvrant tous les risques politiques sensibles et intriqués d’avril 2023[24] : « urgence climatique[25] », hyperréalité financière[26], pièges de la dette, stagflation, enjeux ukrainiens[27] et taiwanais, désindustrialisations structurelles[28], pénuries énergétiques « paradoxales[29] », simulacres démocratiques, extrémisme centriste, urgences sécuritaires, identifications numériques centralisées, MNBC[30], vassalisation européenne, tiers-mondisation de la France, « effondrement » occidental[31], dématérialisations volatiles[32], etc.
De possibles « dynamiques d’inversion de fabrication de sens » ne pourraient-elles alors pas être décelées comme révélateurs indiciels d’une matrice 2, « carte Démesurée et Dilatée à l’échelle 1/1 du territoire » (Borges, 1977), « en possibilité technique » de déploiement dans notre monde ? Convergence en « réalité augmentée », télévision, journaux, radios, réseaux sociaux, agents conversationnels d’I.A, hypertrucages à venir, etc., pourraient alors constituer dans cette hypothèse une « Hydre à Mille Têtes de la Pensée Unique » infiniment plus efficace auprès des masses que la Pravda soviétique en ses heures de gloire. La critique classique des médias (Lancelin, 2018) serait alors devenue obsolète en miroir à l’hyperréalité transmédiatique : une perception juste de la réalité aurait ainsi disparue par corruption systémique de tous les référentiels sur les enjeux vitaux de société au profit du jeu illusionniste de simulacres hypnotiques, de storytellings addictifs, et d’algorithmes profilés individuellement au « Big Data ». « Verrous médiatiques[33]» liquides sous forme de « lessivages de cerveau » en douceur, tant pour la majorité des « informateurs » manipulés que pour les « informés », les faits réels ayant perdu toute importance au profit des construits de sens induit par répétition, en « hyper-saturant » les capacités perceptives et d’attention des foules passives et captives dans cette industrie opiomane où la disponibilité technique du faux devient illimitée[34]. Dans cette vision sombre aux accents orwelliens, on assisterait à la victoire de la « post-vérité » managériale et de la désinformation centrale (« Virality Project[35]»), aux flux infodémiques de fakes news des organisations[36], comme pourraient illustrer cette thèse l’émergence d’« Agents Smith » démultipliés[37] en « Commissaires de la Pensée » et épistocrates sans expertise sur les plateaux de scène télévisuels, les « fact-checkers » jamais « fact-checkés[38]», et même le déshonneur porté sur toute « dissidence scientifique » (Shir-Raz et al., 2022) aux narratifs officiels, étiquetée de « complotisme[39]» pour la disqualifier, et plus encore, marqué du sceau infamant de « l’extrême droite », voire de l’antisémitisme, jusque dans les pages de Wikipédia[40].
Que l’on explore, ou non, cette grille d’analyse alternative fort « déstabilisante » d’hyperréalité post-moderne, de triomphe du simulacre exigeant la mort du modèle (Stoichita, 2008), tout « ressourcement démocratique » (Stiegler, 2021 ; Mucchielli, 2023 ; Bugault, Remy, 2017) nécessite d’écouter et de s’engager pour l’expression libre de toutes les multiples voix « non-alignées » aux regards alternatifs sourcés, pour ré-ouvrir en grand[41] l’espace des questions, les distances interprétatives, le rétablissement des « seuils vérités-mensonges », pour reconstruire des points de vue « panoramiques » en complexité, sous différents niveaux granulaires et à entrées multiples, et la possibilité réelle du choix réfléchi. Et ainsi neutraliser les plausibles : « précessions des simulacres » (Baudrillard, 1985), « contaminations sadiennes des esprits » (Dufour, 2012), « glissements totalitaires » (Bilheran, Pavan, 2022 ; Escobar, 2007) et « politiques d’inversion » (Arendt, 1985). .L’involution sociétale actuelle présumée ressort d’une responsabilité collective qui pousse à un réveil généralisé des consciences pour activer d’autres alternatives plus « positives ». Et c’est ce que suggère à sa façon, dans le champ du divertissement familial, le premier opus « fantasy/SF » de la saga Avatar.
5. La voie éco-consciente de l’Humanescence souveraine
5.1. L’impasse techno-futuriste de la « disparition de l’humain »
Il n’y a pas d’ingénierie médiatique de propagande, donc de « corruptosphère », présentée dans Matrix. On l’aura bien compris, ce n’est plus nécessaire. Le « lavage de cerveau » a été total, la vampirisation absolue, sans violence explicite apparente, au-delà du Discours sur la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie ou de 1984 d’Orwell. La guerre cognitive a été gagnée par l’I.A dans le corps même des humains et a supprimé la nécessité de ces moyens d’influence extérieurs. Dans la Matrice 2, connectées en permanence, les hommes se satisfont de leur existence virtuelle dans un confort tout relatif[42], si bien exprimé par l’envahissement fugace du « titytainment » (Brzezinski, 1997), en ignorant qu’il puisse exister quelque chose de plus vivant et surtout réel. Leur responsabilité a été engagée, et perdue.
Chez les nav’is dans Avatar, toutes les informations sont par contre écologiquement médiées en matrice 1 et matrice 0 (Levi-Strauss, 1962). Comme Thomas Anderson/Neo, Jack Sully vivra à travers le corps de son avatar nav’is un parcours initiatique de déconnexion mentale et de reconnexion intime dans le ressenti (à travers l’apprentissage du mode de vie rude, exigeant, mais « holistique », ancré et harmonieux, des Omaticayas au cœur de la biodiversité naturelle). Son « parcours viscéral » énactif (Varela et al, 1993), de par l’émergence consciente découlant de l’affinement de ses sens, inversera diamétralement sa perception du monde, et fera voler en éclats sa matrice 2 psychique, résultante de ses conditionnements mentaux terriens réductionnistes et schizoïdes (Jaccard, 2018).
Il s’agit toutefois là dans Avatar d’une Matrice 2 différente de celle de Matrix, plus universelle pour l’humanité terrienne qu’elle reflète à son niveau de conscience actuel, qui peut renvoyer en miroir chaque spectateur à ses enfermements perceptifs multiples, à sa polarisation extrême sur la fragmentation, à son appauvrissement – voire sa mutilation – par la norme. Il en résulte tout comme dans Matrix une « mécanisation des esprits » inéluctablement accompagnée d’une déshumanisation tendancielle en profondeur, comme en témoignent le Colonel Quaritch ou Parker, le responsable civil du consortium public-privé militarisé en charge d’extraire l’unobtanium de Pandora pour le ramener sur Terre pour un profit maximal.
Matrix pourrait être aussi appréhendé au final comme une métaphore pertinente de notre dynamique de civilisation, l’I.A maîtresse dans le film et ses machines pouvant si bien exprimer la noosphère torturée de nos contemporains isolés dans les prisons mentales non déconstruites de l’égocentrisme, privés du lien à leur multidimensionnalité et donc à leur essence, n’ayant plus que l’hybris prométhéenne (Schnapper, 2014) sans limites des « abysses transhumanistes » comme horizon[43]. Pour conjurer ce péril, un « changement de type 2 » (Watzlawick, 1978) « non post-humain » deviendrait décisif, ce qui impliquerait impérativement pour chacun, en premier lieu, de désidentifier sa spécificité d’espèce avec une seule intelligence logique qui, externalisée, devient si anecdotique au regard de l’extrême puissance des potentiels de l’intelligence artificielle généralisée[44]. Le « Programme Avatar » terrien dans le film porte une espérance transhumaniste majeure, qui consiste à cloner et modifier les ADN humanoïdes comme on le fait industriellement aujourd’hui de manière concentrationnaire avec les règnes végétal et animal, et d’hybrider l’homme et la technologie bio-informatique, concourant ainsi à « l’obsolescence de l’homme » (Anders, 1956) : « Aujourd’hui, tout se passe comme si la métamorphose, via la « Grande Convergence NBIC », en un être posthumain, technologiquement amélioré et totalement intégré à la machine, était déjà inscrite dans la pierre » (Giesen, 2018) au sein de la dystopique « méta-intelligence globale » du « post-capitalisme cognitif » financiarisé, systémique, totalitaire, et de son principe sous-jacent d’une réincarnation du sujet comme objet (Calvete, 2017).
5.2. L’Humanescence en éco-conscience
Mais il existerait donc une alternative anthropologique plus « disruptive » à terme, qui impliquerait d’entrer dans un paradigme d’éco-conscience (Bouchez, Bobola ; 2021) c’est-à-dire essentiellement dans l’écologie consciente de tous les liens, mutuellement constitutifs, qui ré-unissent. Dans cette proposition découlant du principe de « réintroduction du connaissant dans la connaissance » (Morin, 1977), le « propre de l’homme », pour toute l’Humanité, deviendrait alors, et pour la première fois, son degré de conscience, le « contenant vide » (Barbier, 1997 ; Harding, 1974) plutôt que le contenu apparent, « l’essence » plutôt que la forme matérielle projetée sur l’écran mental, hors de portée des I.A en mode simulation et même génératif.
Devenir solidairement « conscients », tous sens ouverts, dans le ressenti de la pure vibration imprévisible du présent éphémère, sans aucune « mentalisation », c’est finalement le programme excitant « d’élévation » auquel nous convie symboliquement James Cameron dans Avatar en ses meilleurs moments. Le cinéaste s’échappe radicalement de la logique transhumaniste en filmant la symbiose de Jack et de son avatar na’vi à la fin du film en matrice 0, et non en matrice 1, de par l’intervention « transcendantale » de Ewya[45]. Et cette conscience passe dans une « écologie universelle » inédite par des retrouvailles avec une authentique « culture de l’émerveillement » : lâcher les voiles opacifiants de l’hypertélie analytique, redevenir sensibles de l’intérieur à la beauté du monde et à sa bio-diversité, s’éveiller enfin dans le détachement au « rêve de la réalité »… Puis « s’exercer[46] » au quotidien… « Avatar ou la philosophie « guidée par l’action ? » » (Depraz, 2012) : ralentissement, déconnexion, ré-ancrage sensoriel de la conscience dans le « premier cerveau » viscéral (centre de gravité somato-émotionnel[47]), dépollution psychique, inversion (partir du cœur vers l’intellect et non l’inverse), amour de soi et des autres, réinsertion consciente dans les énergies de la nature, simplification en abondance sobre[48] des modes de vie, retour à la perception énactive du miracle du vivant à aimer plutôt que dégoût et répulsion des corps à contrôler…
Le public ne s’y est intuitivement pas trompé, faisant d’Avatar le plus grand succès public de toute l’histoire du cinéma. Devenir ainsi capable collectivement d’émulation sensible pour « réenchanter le monde », rétablir le contact avec les étoiles, la relation à soi et aux autres dans la profondeur de l’illimité, signe d’un retour véritable à la « nature humaine », l’innocence de ce « paradigme perdu », selon le titre d’un ouvrage fédérateur d’Edgar Morin (Morin, 1973). Éclosions d’« humanescence[49]» distribuée en deçà des identités relatives en matrices 1 et 2 donc plutôt que quête morbide d’une « conscience artificielle[50]» post-humaine hors de portée[51]… À la fin d’Avatar, alors que la guerre contre le vivant semble être gagnée par les colonisateurs terriens, ce sont toutes les forces naturelles comme système immunitaire de l’organisme planétaire qui se synchronisent pour neutraliser les « agents pathogènes » de Pandora... Sous quelles formes cet « élan vital » peut-il se manifester, ici, maintenant, dans nos consciences, et donc dans le monde ?
À l’inverse du connecteur de contrôle cervical d’esclavage des « humains réinitialisés » (Verhaegue, 2021) en « distanciation sociale » et déliance dans Matrix, l’expression la plus importante pour les Omaticayas dans Avatar est tsaheylu (« faire le lien »), matérialisé par la natte partant de leur nuque protégeant leurs « fibres de vie » communes avec celles des animaux et des plantes (lesquelles autorisent la communication télépathique et sensorielle intuitive). Les temps à venir ne vont-ils pas nous proposer une telle direction d’aimantation (Dupuy, 2008) et de « reconnexion » tant organique qu’holistique (Capra, Luigi Luisi, 2014) par des formes d’expression d’une « Matrice 0 » qui coexisteront avec les précédentes 2/1 ?
La phrase la plus célèbre d’Avatar : « Je te vois ». En deçà de la vision objectale, je vois en toi, je vois ton essence, et la voyant, je vois la mienne, et c’est ce qui nous relie en de-ça de nos « costumes » de chair et de sang. Jake Sully, sauvé de « l’asphyxie » par Neytiri à la fin du film, atteint à cet instant éphémère ce haut niveau de conscience présumé. L’essence lumineuse une et intriquée dans ce « Web vivant » plutôt que l’idée de la forme par les ombres de la caverne platonicienne… Il s’agit là d’une métaphysique immémoriale sous des structurations culturelles très diversifiées, supportée par Avatar, et qui peut préfigurer une révolution écosophique imminente. Dans le champ complexe de reliance de l’« écologie profonde » (Naess, 2017), « intérieure », ou « intégrale » (Luyckx, 2020), ne pourrait-on pas assister à l’émergence du retour bio-éthique, dans les conditions de notre époque, donc sous de nouvelles formes d’immanence pré et post-théologiques, du spirituel que la modernité avait probablement trop vite évacué, jetant le bébé avec l’eau du bain des formes religieuses dogmatiques déliquescentes ?
Des philosophes contemporains comme en France José le Roy (le Roy, 2020), Alexandre Lavis (Lavis, 2021), Abdennour Bidar (Bidar, 2021), Serge Carfantan (Carfantan, 2017), des journalistes comme Jocelin Morisson (Morisson, 2018), des sociologues de « l’anthropologie de l’imaginaire » comme Marc Augé (Augé, 2008) ou Michel Maffesoli (Maffesoli, 2010), des « mystiques » érudits comme Jean-Yves Leloup (Leloup, 2018), de jeunes générations « tribales » aussi en émergence accélérée sur les réseaux sociaux depuis plus d’une décennie[52], semblent préparer le terrain de cette mutation vers de « nouveaux récits » coopératifs fort diversifiés et d’intelligibilités analogiques décloisonnées déconcertantes au sein du chaos ambiant croissant[53]. Si cette réémergence en conscience du « refoulé naturel » se cristallise comme cela semble inéluctable, l’époque aura alors à trier le moment venu le bon grain de l’ivraie de cette effervescence créative[54], source de multiples « réaménagements intra-psychiques[55]» délicats à venir, mais c’est une autre histoire.
« Après » l’expérience dystopique et tragique en cours de déploiement autoritaire des « puissances synergiques du faux » imprimées « à l’encre de l’hyperréalité » (Calvete, 2017) ici suspectées, alors probablement effondrées ou en lambeaux, et ayant finalement constituée une « pression de nécessité » salutaire à l’expression du « vrai » dans le chaos, tout aurait changé. Les défis seraient multiples… Les mots lapidaires d’une grande profondeur existentielle du sage indien Swami Prajnanpad (Comte-Sponville, 1997) : « Connaître c’est être, savoir c’est pouvoir » expriment à merveille la nouvelle trajectoire d’« homme-conscience » de Jack Sully en Pandora, le « paralytique » qui retrouve enfin sa mobilité d’action… « Nous verrons si ta folie peut-être guérie » lui avait dit Mo’at, la Chamane du clan des Omaticayas. Pari gagné dans la mythologie du film ! En serait-il de même pour notre civilisation si « handicapée » de ce point de vue, si elle fait le choix résilient d’un « système d’exploitation » nouménal neuf guidé par « l’éthique de reliance » (Morin, 2004) ? Cela par le « rééquilibrage » en constance de ses facultés digitales et analogiques dans un paradigme coopératif d’éco-conscience[56] qui peut apparaître comme en gestation accélérée en-deçà de toutes les fureurs apparentes du monde ?
6. Conclusion
L’intrication des pôles d’attraction imaginaires de ces deux films et de leurs construits de sens prospectifs a permis de dégager un choix crucial potentiel de « bifurcation » civilisationnelle pour notre époque : absorption en tendance de l’Humanité dans la Machine comme « hyper-objet matriciel » en société hyperréelle, ou bien Humanescence souveraine, palier inédit de l’évolution, en société éco-consciente. Ainsi, entre le Pôle Nord de Matrix et le Pôle Sud d’Avatar, quelle spirale archétypale co-construire pour nos sociétés dans leurs traversées du sens ?
Après l’échec des hétéronomies matérialistes mondialistes (du communisme révolutionnaire au capitalisme cognitif financiarisé), de celui de « sacralités républicaines » instrumentalisées (Debray, 2012), de celle de la « transcendance par la citoyenneté » (Schnapper, 2014), au delà des limites du paradigme de l’Homme-Trace (Galinon-Mélénec, 2013), de la philosophie analytique, de celles des objets et de la « post-humanité », et en réponse au péril probable de l’hyperréalité cognitive contrôlée anesthésiant la conscience même du réel dans la haute viscosité d’une copie dystopique (Morton, 2013), n’est-il pas pertinent d’oser réintroduire aujourd’hui l’impensé, c’est-à-dire une ontologie de l’être reformulée ? Cette dimension métaphysique essentielle se voyant fondée sur le rétablissement du « lien ombilical avec la nature » (Morin, 1977) au cœur de tous les « grands récits » multi-culturels toujours plus intriqués (de Peretti, 2015) que nous produisons du monde ?
L’espace neutre d’éco-conscience ainsi ouvert pourrait alors contribuer à imaginer des ponts et à tisser des liens propices à la création attendue de nouvelles épistémologies, de nouvelles Lumières, aptes à susciter des choix éclairés, fraternels et pacifiques, dans la transition civilisationnelle d’urgence écologique cruciale (« non climatique[57]» selon certains scientifiques) qui est la nôtre aujourd’hui.
Au final, pour chacun, une responsabilité fondamentale : choisissons-nous de faire partie de la maladie du monde, ou bien d’œuvrer à sa guérison ?
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[1]Qui passe également en 2012 et 2016 par leur emblématique « transition de genre », laquelle médiatisera à leur corps défendant la vie privée des deux sœurs, Lana et Lilly.
[2]Profil parental logico-intuitif toujours fructueux pour un cinéaste !
[3]En témoignent par exemple ces hologrammes du cerveau filmés comme une forêt primaire.
[4]Comme ces fruits cultivés « hors sol » sans saveur, ou ces fleurs ayant perdu toute flagrance.
[5]Le Nebuchadnezzar, présenté à l’écran comme « construit en 2069 aux USA ».
[6]En écho à l’histoire génocidaire américaine « refoulée » du massacre des Amérindiens. Diderot en donnait déjà un portrait saisissant au vitriol en 1781 : « Barbares européens ! L’éclat de vos entreprises ne m’en a point imposé. Leur succès ne m’en a point dérobé l’injustice. Je me suis souvent embarqué par la pensée sur les vaisseaux qui vous portaient dans ces contrées lointaines ; mais descendu à terre avec vous et devenu témoin de vos forfaits, je me suis séparé de vous, je me suis précipité parmi vos ennemis, j’ai pris les armes contre vous » (contribution à l’Histoire des deux Indes, Paris, La Découverte, 1981).
[7]Précurseur admirable à travers ses œuvres filmiques d’un art poétique de retour aux fondamentaux naturels en dépassement du matérialisme unifocal.
[8]Et ce n’est pas l’opus 4 sorti en 2021 de Lana Wachowski, Matrix Résurrections, malgré toutes ses jeux de déconstructions multiples à visée narrativement déceptive, qui vient changer la donne : n’échappe pas qui veut au paramétrage de son inscription paradigmatique !
[9]Interview du Nouvel Observateur, 19-25 juin 2003. URL : https://jcgaal.medium.com/the-matrix-decoded-le-nouvel-observateur-interview-with-jean-baudrillard-cc8b293cd499)
[10] « Partielle » rappelons le car nous restons ici à l’intérieur de la caverne de la « matrice dualiste » (« niveaux » 1/2) qui n’est qu’un rêve : celui de l’objet filmique , recyclage compris de sa « contestation anti-système » apparente. Et si l’on s’amuse à « décoder » Matrix du niveau de perspective de la Matrice 0 d’Avatar, en « hackant » donc les intentions « post-modernes » des Wachowski, l’allégorie ne peut-elle s’éclairer d’un sens plus profond dans la conscience de certains spectateurs ? « Réveille-toi Neo… Tu es dans la matrice…. » : juste comme essence jouant à se projeter en avatar dans 2 matrices hyperréelles 1 et 2 en abîme ?
[11]De manière plus saisissante que celle du héro de The Truman Show (1998) de Peter Weir.
[12]Cf. en écho le récent projet transhumaniste EctoLife, « l’usine à bébés du futur ». URL https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/bebe-projet-derangeant-ectolife-veut-revolutionner-facon-nous-faisons-bebes-102281/
[13]La question philosophique – et mathématique – de comment « perce-voir » si nous évoluons dans une simulation informatique (Bolstrom, 2003) est aujourd’hui un thème de recherche en expansion, même si nous n’avons pas la même facilité que Morpheus envers Neo au début du film de faire surgir des objets d’un « néant » blanc pour « démonter » la simulation matricielle !
[14]Cf. par exemple la lettre ouverte du 22/01/2007 d’Alison Katz, haut fonctionnaire internationale à l’Organisation mondiale de la santé pendant dix-huit ans. URL : http://www.next-up.org/pdf/AlisonKatzOpenLetterMargaretChanWHO.pdf ; le rapport de la commission d’enquête du Sénat du 30/10/2010 (pp.42-66), URL : https://www.senat.fr/rap/r09-685-1/r09-685-11.pdf ; les investigations très documentées de la lanceuse d’alerte citoyenne Claire Séverac dans la 1ère partie de son ouvrage Complot mondial contre la santé en 2011, le site Destination Santé, URL : https://destinationsante.com/L-OMS-agence-sous-influence-privee.html ; l’OMS vise l’attribution en 2024 d’un pouvoir « bio-sécuritaire » au périmètre très élargi (« One Health ») et surtout coercitif sur tous les états du globe (notamment pour ses politiques de vaccination généralisée à ARNm en réponse pandémique), projet de gouvernance dénoncé comme « coup d’État mondial » par de multiples voix critiques issues de corps diversifiés de la société civile, dont celles du philosophe Pierre-Antoine Pontoizeau ou du journaliste d’investigation James Corbett. Cf. URL : https://www.covidhub.ch/oms
[15]« Transhumano » pour la chosification technologique de l’humain, « éco » pour l’écologie punitive mise en œuvre, « communisme » pour les masses sous contrôle d’une hyper-classe infime distribuée sur tout le globe. Il semble aller de soi qu’un système global qui permet par exemple en avril 2023 à 75 personnes sur Terre de posséder autant que près de 4 milliards d’autres n’autorise structurellement aucune gouvernance démocratique réelle. Et qu’un projet d’hybridation potentielle « facho-communiste », historiquement contre-nature, extrêmes droite et gauche intriquées sous « camouflage centriste », ne constitue pas « la fin de l’histoire » heureuse des idéologies matérialistes les plus douloureuses du 20ème siècle !
[16]Si cette hypothèse est exacte, sous l’égide de la BRI, « la banque centrale des banques centrales », cœur de l’industrie financière planétaire, et de « l’état profond américain » basé sur son complexe militaro-industriel et ses agences de renseignements, toute démocratie parlementaire nationale ou transnationale, plus ou moins vidée de toute substance, n’apparaîtrait alors aux yeux d’un nombre croissant de citoyens que comme pur simulacre. Aux yeux du monde, le « phare civilisationnel » occidental synthétisé dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de l’ONU adoptée à Paris fin 1948, serait en voie d’extinction brutale.
[17]Parmi les tenants « hérétiques » de cette hypothèse d’utilité publique pour un recadrage honnête du débat démocratique, l’économiste Liliane Held-Khawam (Held-Khawam, 2018).
[18]Le « développement durable » linéaire est un non-sens, le « changement de modèle » impératif ! (cf. la régulation en tendance versus la régulation en constance de la cybernétique).
[19]La dictature communiste chinoise a prouvé au monde entier que l’on pouvait concilier hauts profits, croissance quantitative et totalitarisme, et qu’elle est donc un exemple à suivre. Celle-ci a utilisé la force de son adversaire en faisant mine de jouer docilement le jeu mondialiste anglo-saxon depuis près de 4 décennies pour financer ses investissements économiques colossaux et combler son très important retard technologique sans toutefois libéraliser entièrement la si cruciale circulation des capitaux, avant enfin d’affirmer sa pleine indépendance en 2013 avec le projet planétaire souverain des « nouvelles routes de la soie ».
[20]Inspiré du « credit scoring » anglo-saxon et initié en Chine en 2018 : 6 catégories de citoyens, de « l’exemplaire » au « malhonnête » dans le Shandong (Jamet et al, 2022, p.105).
[21]Cf. La Déclaration de Great Barrington du 04/10/2020 signée par plus de 12 000 scientifiques et médecins, https://gbdeclaration.org/la-declaration-de-great-barrington/
[22]Tribune : « Une nouvelle religion vaccinale est née en Occident » du 12 décembre 2021 cosignée par près de 2 400 universitaires, médecins et soignants sur Quartier Général. URL : https://qg.media/2021/12/12/tribune-une-nouvelle-religion-vaccinale-est-nee-en-occident/
[23]Cf. les Colloques « Corruption et fraude dans la crise COVID » (URL : https://anthropo-logiques.org/category/covid-19/), l’expertise du CSI (URL : https://www.conseil-scientifique-independant.org/) et de son homologue allemand, The British Medical Journal « Covid-19: politicisation, “corruption,” and suppression of science » (URL : https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425), la synthèse à charge du neurochirurgien Russell L. Blaylock (Blaylock, 2022 ; URL : https://doi.org/10.25259/SNI_150_2022), Le Monde diplomatique « Une médecine sous influence » (Descamps, 2021). Et plus largement : « Comprendre et lutter contre la corruption » (Bonfils, Mucchielli, Roux, 2015).
[24]Dans le fil narratif de la fabrication par « l’Empire Américain » des fausses preuves d’armes de destruction massive présentées à l’ONU le 05/02/2003 pour légitimer la 2ème guerre d’Irak.
[25] Postulée majoritairement par des essais de simulation numérique de systèmes chaotiques indéterminables (Leroux, 2005), et non sur l’observation fine des « dérèglements naturels » du climat et de l’adaptabilité humaine telle que nous l’enseigne la paléo-climatologie (Leroy Ladurie, 2020 ; Foucault, 2009, Postel-Viney, 2022). Le « déroutage » de l’urgence écologique du retour à la bio-diversité sous toutes ses formes (dans un nouveau paradigme de co-création pacifique) à « l’écologie punitive » avec le carbone comme bouc émissaire dans l’éclipse ahurissante de toute authentique « complexité systémique » (Koonin, 2022) telle que formulée par (Lemoigne, Morin, 1999), en accentuant la « privatisation néo-féodale du monde » (via les ETS et la monétisation généralisée des « empreintes carbone ») n’est-il pas en réalité qu’une « escroquerie de haut vol »? Cette hyperréalité climatique « éco-déviante » soupçonnée pouvant motiver la dernière déclaration publique de près de 1 800 scientifiques (dont les Prix Nobel de Physique 2022 John Clauser et 1973 Ivar Giaever) et professionnels dans le monde : « Il n’y a pas d’urgence climatique » (URL : https://clintel.org/france). L’origine anthropique du réchauffement climatique estimé étant non-consensuelle dans la communauté scientifique internationale, pourquoi cette propagande carbone « net zéro » financée et martelée sur tous les médias industriels, et au sein des organisations et associations publiques et privées subventionnées ? Pourquoi cette occultation des controverses légitimes au grand public (le dissensus étant le moteur des sciences) et les lourdes contraintes pesant sur les financements des chercheurs hors de la doxa climatique dominante ? Pour une synthèse grand public de cette position scientifique rigoureuse et intègre : https://www.climato-realistes.fr/sur-le-rechauffement-du-climat-le-point-de-vue-de-remy-prudhomme/
[26]L’hyper-système financier mondialisé anglo-saxon n’est-il pas déjà mort de sa cupidité pathologique, malgré tous les « avertissements » ? Cf. par exemple « Faire face à la déraison financière » par Lionel Jospin et François Morin, Le Monde du 06/09/2008, p.18. Un constat de faillite sans appel avec un marché global de la dette de 230 000 milliards USD en 2017 accompagné de plus d’1,2 quadrillion USD de produits dérivés ! (Held-Khawam, 2018).
[27]Cf. par exemple (Baud, 2022) ou l’analyse fine (Le Figaro du 10/01/23) d’Emmanuel Todd. https://blogs.mediapart.fr/rocafortis/blog/160123/la-troisieme-guerre-mondiale-commence
[28]Désindustrialisations paupérisantes (Allais, 2002) majoritairement « invisibilisées », car « différées » depuis quatre décennies par la création structurelle de dettes dans une idéologie néo-libérale mondialiste dérégulée d’« accumulation par dépossession » (Harvey, 2014) ?
[29]L’ubuesque « faux marché concurrentiel européen de l’électricité », si exactement contraire aux intérêts nationaux, ne donne-t-il pas une preuve probante du démantèlement en cours de l’indépendance énergétique française ? (Cf. Eric Juillot sur ELUCID. URL : https://elucid.media/politique/prix-electricite-edf-echec-liberalisation-marche-europeen/ ).
[30]L’adoption généralisée des MNBC, en synergie avec d’autres mesures de centralisation numérique, pourrait signifier le triomphe sans appel du totalitarisme financier.
[31]Corrélé depuis 2021, trois décennies après celui de « l’Empire Soviétique » à la « démondialisation », au « découplage », et à l’orée d’un « Nouvel Ordre Mondial » succédant à celui de Yalta (1945), avec notamment l’émancipation accélérée des « BRICS+ », peu à peu libérés du « verrou monétaire » du dollar et de la « tutelle » financière mondialiste anglo-saxonne, et l’expansion économique accélérée de l’Inde et bientôt du continent africain.
[32]La transition numérique accélérée et « imprudente » des sociétés sans redondance humaine de proximité les rend toujours plus gravement vulnérables à toutes imprévisibilités, qu’elles soient ou non accidentelles (par exemple : black-out généralisé suite à à des modifications d’origine solaire de la magnétosphère terrestre).
[33]Cf. https://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/HALIMI/53932
[34]Dans une apathie culturelle aux antipodes de la « contre-culture américaine » des années 60, rares étant les artistes populaires dénonçant ouvertement le « médiavers » (Haupt) d’inversion supputé, comme Mysa (Dystopie-19) ou Gérard Manset en 2018 dans son clip incisif « On nous ment ». URL : https://www.youtube.com/watch?v=axm0v61x3bQ .
[35]Partenariat public-privé révélé par les Twitter Files de surveillance et de censure numérique mondiale des faits scientifiques non conforme aux récits officiels liés à la réponse Covid-19.
[36]Non plus seulement d’individus ou groupuscules ciblés tels qu’étudiés par (Mercier, 2021).
[37]Dans un sens certes différent de la séquence innovante « Burly Brawl » de Matrix Reloaded.
[38]Si ce n’est par les « cibles » elles-mêmes : Cf. par exemple le « fact-checking » (21/04/2023) du statisticien Pierre Chaillot : « Libération s’enferme dans la doxa du Covid » France-Soir, URL :https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/liberation-s-enferme-dans-la-doxa-du-covid
[39]Cf. l’analyse universitaire (deHaven-Smith, 2022) de « l’arme cognitive » d’ingénierie sociale de la « théorie du complot », élaborée aux USA dans les années 60 pour inverser toute charge accusatoire, fondement du « complosophisme » (Haupt, 2023) de censure médiatique. Sur les occultations constantes des conspirations d’intérêts par la doxa conspi-négationniste, cf. : https://anthropo-logiques.org/misere-de-lanticomplotisme-par-christian-ferrie/
[40]Cf. par exemple entre autres la notice « diabolisée » de la scientifique Alexandra Henrion-Caude, sur une encyclopédie participative universelle pourtant claironnée neutre et indépendante il y a deux décennies (https://fr.ikipedia.org/wiki/Alexandra_Henrion-Caude).
[41]Comme tentent pour un temps encore de le faire, sans publicités ni subventions, des sites alternatifs hétérodoxes comme France-Soir, de multiples chaînes YouTube comme ELUCID, la Web-TV « musclée » Anthropo-logiques.org, les revues atypiques Front Populaire et Nexus, ou même avec retenue Le Monde diplomatique au sujet du Covid-19 (Denoyel, 2023).
[42]« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux » prophétisait en 2016 pour 2030 Klaus Schwab, Président du Word Economic Forum, partisan en visibilité d’un projet liberticide de « grande réinitialisation » (Verhaegue, 2021). Dans Matrix, la « dépossession » est totale !
[43]Dont pourraient faire partie par exemple les idéologies « woke » type « LGBTQIA+ », lesquelles semblent préparer en sous-main le terrain de la destruction des fondamentaux anthropologiques de l’espèce pour mieux construire « l’Humain 2.0 » hybride projeté.
[44]AGI : AI « forte » avec auto-apprentissages, raisonnements, comportements et conceptions auto-génératives, algorithmes génétiques et évolutionnaires, organoïdes cérébraux, etc.
[45]Non réalisée pour la scientifique Grace Augustine de « l’Ancien Monde » objectal, mais dont la naissance « miraculeuse » sans paternité de sa fille Kiri donnera sans nul doute une impulsion « poétique » croissante à la suite de la saga dans ce « Nouveau Monde » intérieur…
[46]Avec le soutien possible de médias et réseaux réinventés, sous algorithmes paramétrables.
[47]Centre vital récemment redécouvert avec surprise par la science occidentale, bien connu pourtant des philosophies orientales depuis plus de deux millénaires (Graf Dürckheim, 1967).
[48]Au sein d’une « croissance qualitative » en constance, réparatrice, régénérante, bio-diverse, écolonomique, symbiotique (Delannoy, 2017), hors ivresse énergétique inconsciente et logiques systémiques aussi aberrantes que destructrices d’obsolescence programmée.
[49]Concept à distinguer de la notion phénoménale de « boucles d’hominescence » (Serres, 2001). Dans « l’humanescence », « c’est la relation qui illumine l’être » (Bachelard).
[50]« Logicielle » (Her de Spike Jonze), ou portée par des architectures robotiques mécaniques ou bio-informatiques (comme les « Réplicants » de Blade Runner, ou les androïdes de films ou séries plus récentes, dotés d’une véritable conscience humaine juste par la magie du conte).
[51]L’I.A apparaît comme disruptive de par la puissance cognitive et générative de ses hyper-liens, mais très soigneusement placée sous des règles simples et éthiques universelles, et à titre de ressource et d’assistance bien différenciées d’une conscience humaine encore si fondamentalement mal comprise par les sciences cognitives (Bitbol, 2014).
[52]Qui expriment peut-être la mutation sociologique envisageable du « développement personnel » occidental marqué par « l’idéologie New Age » (Lacroix, 2004) et si abondamment « recyclé » dans les dernières décennies par la « matrice néo-libérale », vers un « développement impersonnel » en « écologie intérieure » plus classiquement universel.
[53]Avec notamment ses « fondamentalismes », « dérives » et « folies » de tous ordres.
[54]Comme en témoigne par exemple sur le plan musical une jeune génération centrée sur l’exploration de la dimension intérieure et l’écologie universelle, de la folk singer Alya Schafer (Silent Voices) aux chanteuses Peia (Four great winds) ou Tara (Résiliance). Le clip Libres, Phénix et Rois, de cette dernière condense ainsi parfaitement l’esprit de ces nouvelles émergences en reliance. URL: https://www.youtube.com/watch?v=idj-1Yu9Ov4
[55]Et quelles recompositions inédites, ressourcements possibles, et métamorphoses insoupçonnées, de traditions religieuses mondialisées millénaires non encore sevrées de leur « amour du pouvoir » plutôt qu’exclusivement axées sur le « pouvoir de l’amour » ?
[56]Apte potentiellement à reformuler l’ancien concept structurant de laïcité pour accueillir toutes formes confessionnelles existantes ou à venir.
[57]Des méthodologies autres, par exemple (de Larminat, 2014, 2016), réfutent l’« alarmisme » spéculatif du GIEC. Cf. aussi : https://clintel.org/lettre-de-clintel-aux-dirigeants-de-la-cop-27/