Une nouvelle fraude scientifique à l’origine du pass « sanitaire »

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Le texte que j’ai l’honneur et la joie de présenter ici est dû à la plume sagace de M. Guilhem Roux. Au bénéfice d’une double formation en science et en philosophie, l’auteur est docteur en philosophie des sciences, ce qui lui fournit des armes pour s’aventurer dans la pétaudière de la science falsifiée (il n’y a pas d’autre mot) qui prévaut aujourd’hui.

Il revient dans son texte sur une affaire qui n’aura échappé qu’aux désinformés heureux de leur captivité dans la grande fabrique de l’ignorance (qui sont certes bien nombreux). A l’appui de la décision, scientifiquement absurde et politiquement orwellienne, d’imposer un pass dit sanitaire, il y a une (nouvelle) fraude scientifique perpétrée par un quarteron de faussaires récidivistes membres du « Conseil scientifique » français. Ces tristes sires ont été de tous les mauvais coups en fournissant au fur et à mesure des papiers truqués à l’appui des décisions liberticides de leur gouvernement.

Noyant derrière des équations bidon et des courbes fumeuses une intention toute politique, ils auraient pu faire illusion s’ils n’avaient trouvé sur leur route le mathématicien-chercheur Vincent Pavan. Celui-ci, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille, a implacablement mis en lumière les turpitudes des dévoyés : modèle mathématiques absurdes, courbes ne correspondant pas aux données avancées, bidouillages pour arriver à des conclusions arrêtées par avance, bref tout un arsenal de contrefaçons cousues de fil blanc pour un œil averti mais non le commun des mortels.

Ce qui soulève un point important : suffit-il qu’un fatras de données soit présenté sous la forme intimidante d’équations incompréhensibles aux non-initiés pour que des faussaires aient ainsi le champ libre ? Actuellement, ce semble être le cas puisqu’hormis Vincent Pavan et maintenant Guilhem Roux, on peine à entendre des scientifiques remettre en question des papiers qui sont rien moins que bidon.

Il en est de même dans le domaine médical, avec la même absurdité, le même sans-gêne et la même absence de scrupules. Quand par exemple, de doctes professeurs (des HUG et du CHUV en Suisse) viennent nous expliquer que les traitements précoces prescrits avec un succès évident dans différents pays du monde ne sauraient l’être ici par « manque de preuves scientifiques de leur efficacité », le quidam crédule n’a en toute bonne foi aucun moyen de déceler le problème.

Interrogés à ce sujet, ces « experts » pontifient que seuls des essais randomisés sur des dizaines de milliers de personnes avec groupe témoin permettraient d’en avoir le cœur net, mais non pas les nombreuses études, randomisées ou observationnelles, dont nous disposons, forcément anecdotiques à leurs yeux.

OR (comme je l’ai abondamment rappelé, références à l’appui évidemment):

a. La littérature scientifique atteste sans la moindre ambiguïté que les essais randomisés en double-aveugle (RCTs) ne montrent pas d’avantages probant par rapport aux études observationnelles.

b. Les seuls commanditaires à avoir les moyens de mettre sur pied ou financer ces RCTs sur des dizaines de milliers de personnes sont… les laboratoires pharmaceutiques.

c. La même littérature montre comment les RCTs financés par la-dite industrie aboutissent à des résultats systématiquement biaisés en faveur des intérêts du commanditaire.

d. Pour faire bonne mesure, les directives prévalant actuellement en Suisse en matière de traitement du Covid continuent de recommander le Remdesivir, médicament inefficace et toxique, qui n’a jamais fait l’objet de la moindre étude randomisée probante avec groupe-témoin. Ah oui : il est produit par le laboratoire Gilead qui, comme les autres, arrose à année longue l’ensemble des hôpitaux universitaires du pays.

Pour résumer la position de nos « experts » : si une étude n’est pas financée par l’industrie d’une manière produisant un résultat biaisé  conforme à ses intérêts, elle n’a pas de valeur scientifique.

Prenez le raisonnement comme vous le voudrez, on est là dans une logique élémentaire. Celle qui accessoirement n’est plus accessible aux « scientifiques », aux politiques ni aux journalistes. Avec pour résultat (comme la décision vient d’être prise à l’Hôpital Riviera Chablais qui tolérait une expérience de prescription d’ivermectine empiriquement probante) d’interdire des soins potentiellement salvateurs pour les patients. Elle est pas belle la vie ?!

Suite aux publications implacables de Vincent Pavan, la dernière arnaque des Pr Fontanet et Cauchemez (celle qui a servi à imposer un pass sanitaire tenu pour indéfendable par les meilleurs épidémiologistes) a été modifiée a posteriori, d’une manière accessoirement peu convaincante…

Il n’empêche, le mal est fait et le gouvernement de la République a pris cette mesure sanitairement absurde, destructrice et lourdement attentatoire aux droits fondamentaux sous un prétexte frauduleux. Vite copiée d’ailleurs par une Suisse qui du coup a cessé d’être la Suisse. On redoute d’imaginer où tout ceci nous mènera.

Comme il ne suffit pas de dénoncer avec des grands mots (mais lesquels employer face à tant d’ignominie ? sachant que les conséquences de ces choix crapuleux détruisent nos pays et tant de vies…), vous trouverez infra tous les éléments nécessaires à vérifier par vous-mêmes. Je remercie chaleureusement M. Roux pour son texte limpide et de son autorisation à le partager ici.

  • Conseil Scientifique Indépendant 15 – Vincent Pavan – A quoi tient scientifiquement le pass sanitaire ? Lecture critique d’une étude. Pour voir la vidéo, cliquer ici.
  • Une loi qui repose potentiellement sur un document faux,  Vincent Pavan et Me Heringuez, Débriefing sur France Soir : cliquer ici.
  • L’étude bidon à l’origine du pass sanitaire, article : cliquer ici.
  • Pasteur rétracte son étude bidon sur le passe sanitaire, mais persévère !, article : cliquer ici.

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La Science, l’Hypothèse et le Politique : retour sur la Déraison de l’été 2021

par M. Guilhem Roux, docteur en philosophie des sciences

Avec le rythme effréné des informations, il y a un risque que nous perdions rapidement la mémoire. Or pour l’intelligence des situations que nous traversons, rien ne vaut parfois de se tourner en arrière.

Ce court texte raconte l’histoire d’une étude publiée fin juin 2021 par une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur, qui par un effet domino allait avoir des conséquences politiques gigantesques. Fondée sur des hypothèses pourtant arbitraires concernant l’efficacité de la vaccination face au variant delta, hypothèses qui se révèleront fausses moins d’un mois après, cette étude prédictive allait pourtant être reprise au nom de la Vérité Scientifique sans examen critique par l’ensemble des institutions de la République (dans l’ordre, le Sénat, le Conseil Scientifique, la Présidence de la République, le Gouvernement, le Parlement, le Conseil Constitutionnel), pour légitimer la division de la population entre vaccinés et non vaccinés, l’obligation vaccinale pour une partie de la population, et l’extension du pass sanitaire à des actes de la vie quotidienne des français.

Je vous propose de revenir rapidement sur cette histoire, puis d’en tirer quelques conséquences éthiques et politiques pour la suite.

 

L’origine : un modèle mathématique prédictif fondé sur des hypothèses biaisées

Le 28 juin 2021 est publié sur le site de l’institut Pasteur une étude intitulée «Épidémiologie et contrôle de l’épidémie de Covid-19 dans une population partiellement vaccinée » (1). Basée sur une modélisation mathématique, elle se propose de prédire l’évolution future de l’épidémie en France durant l’automne et l’hiver 2021 à venir. Sa méthode consiste à séparer la population en deux catégories, les vaccinés et les non-vaccinés ; ses conclusions sont les suivantes :

  • « Les personnes non-vaccinés ont un poids disproportionné dans le processus de la transmission » ; « ils transmettent le virus 12 fois plus que les vaccinés » ; autrement dit la dynamique épidémique n’est pas due aux personnes vaccinées, mais essentiellement aux personnes non vaccinées ; c’est de leur faute si le virus va continuer à se propager.
  • « Les adultes non-vaccinés contribueront de façon disproportionnée à la pression du système de santé » ; autrement dit ce sera la faute des non-vaccinés si les hôpitaux sont débordés.

Forts de ces prédictions d’avenir, les scientifiques de l’étude recommandent de prendre au présent les dispositions politiques suivantes :

  • « Dans le contexte d’une population partiellement vaccinée, des mesures de contrôle ciblant les personnes non-vaccinés (par exemple avec le pass sanitaire) pourraient permettre de maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant le coût pour la société ». La recommandation de l’extension du pass sanitaire se trouve ainsi dans cet article, en conclusion de l’étude.
  • « La vaccination des non-vaccinés reste de loin la plus efficace sur le plan sanitaire »

Deux points sont fondamentaux concernant cette étude (qui ont d’ailleurs déjà été relevés dans un article précédent sur le site de RéinfoCovid) (2)

  • Cette étude est un document de travail. Cela signifie qu’elle n’a jamais été revue par les pairs, en dehors de ce laboratoire de recherche (elle est toujours en preprint au 27.08.21) ;
  • Mais surtout cette étude repose sur les hypothèses suivantes concernant l’efficacité du vaccin : réduction de 95% de risque d’hospitalisation, de 80% de risque d’infection, et de 50% l’infectiosité.

Cette étude, qui se présente selon un complexe modèle mathématique, suit dont en réalité la logique suivante :

– Supposons que le vaccin est très efficace pour limiter la propagation de l’infection et les hospitalisations (seule 2 personnes vaccinées sur 10 en contact avec le virus deviennent infectées, et parmi ces deux, une seule seulement est susceptible de la transmettre à son tour. Enfin, seules 5 personnes parmi 100 vaccinés infectés développent des symptômes nécessitant une hospitalisation…)

– Alors, nous pouvons en déduire, ô miracle, que ce sont les non-vaccinés qui vont diffuser l’épidémie et tomber malades.

Autrement dit : sur le plan logique, cette étude ne repose que sur un cercle logique : les conclusions finales sont déjà dans les hypothèses initiales. Avec de telles hypothèses sur l’efficacité du vaccin, ce n’était pas nécessaire de faire un modèle mathématique, pour arriver à la conclusion que l’essentiel de la dynamique épidémique allait être due dans ce contexte aux non-vaccinés.

Nous reviendrons plus tard sur le fait que ces hypothèses sont évidemment fausses dans le cas du variant delta, l’efficacité de la vaccination dans la diffusion du virus et les hospitalisations étant en réalité bien moindre que prévus. Ce qu’il nous importait de souligner d’abord, c’est le caractère fallacieux et biaisé de la démarche épistémologique : on maquille, sous un imposant modèle mathématique, des présupposés qui sont choisis dès les hypothèses.

 

Une étude reprise sans examen par toutes les institutions politiques nationales :

Mais notre propos ici est moins épistémologique que politique. Ce qui est stupéfiant dans cette étude, ce n’est pas tant son caractère biaisé : ce ne sera ni la première ni la dernière fois que des scientifiques réalisent des études qui manquent de rigueur. Ce qui nous intéresse dans cette histoire, c’est la destinée politique de cette étude. Comment les différentes institutions s’en sont-elles emparées ?

Le 1er juillet, le Sénat publie une note s’appuyant sur cette étude, la considérant comme « strictement réaliste », et en reprend mot pour mot les conclusions (3) : la population française se divisent en vaccinés et non vaccinés ; une quatrième vague déferlera à l’automne, dont seront responsables les non-vaccinés. Il faut inciter à un effort massif pour la vaccination via un pass sanitaire, et faire peser les mesures coercitives de privation de liberté sur les non-vaccinés.

Le 6 juillet, le Conseil scientifique, dont quatre des membres ont participé à l’étude, se fonde sur celle-ci pour en reprendre également mot pour mot les conclusions (4).

Le 12 juillet a lieu l’allocution du président de la République. Il reprend exactement les mêmes éléments de langage :

– « Tous les vaccins disponibles en France nous protègent solidement contre ce variant Delta : ils divisent par 12 son pouvoir de contamination ».

– « Partout nous aurons la même démarche : reconnaitre le civisme et faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous ».

– « Vous l’avez compris, la vaccination n’est pas tout de suite obligatoire pour tout le monde mais nous allons étendre au maximum le pass sanitaire pour pousser le maximum d’entre vous à aller vous faire vacciner ».

Le 21 Juillet, le Parlement est convoqué en urgence, pour voter, via une procédure accélérée, une loi que le premier ministre, M. Castex, présente comme en accord avec les recommandations de la Science (5). Le ministre de la Santé n’aura de cesse d’affirmer lors des rares discussions parlementaires qu’il s’agit d’une urgence et qu’on ne discute pas avec les résultats scientifiques (la logorrhée verbale de M. Véran est telle qu’elle nous empêche toute citation exacte).

Le 5 Août, le Conseil Constitutionnel, saisi pour donner son avis sur la constitutionnalité de ces mesures de politique sanitaire, considère que le gouvernement a pris des mesures « proportionnelles » au risque sanitaire telle qu’il l’a apprécié, étant donné que « cette appréciation est corroborée par le conseil scientifique du 6 juillet ». Il note d’ailleurs qu’il ne lui revient pas d’apprécier la pertinence de cet avis scientifique. « Il n’appartient pas au Conseil Constitutionnel, qui ne dispose pas d’un pouvoir général d’appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement, de remettre en cause l’appréciation par le législateur de ce risque ».

Ainsi, en à peine plus d’un mois, cette étude a été reprise par l’ensemble des institutions de la République, sans qu’il y ait, dans la sphère publique, aucun débat sur la valeur scientifique de ce modèle prédictif, qui n’a même pas été validé par les pairs ; aucune mise en lumière des hypothèses sur lesquelles il reposait pour examiner si elles étaient réalistes ou non. Cette étude a partout été reprise comme vérité révélée, sans examen, par l’ensemble de notre classe politique.

 

Des hypothèses qui se révèlent effectivement fausses moins d’un mois après :

Et en effet, ces hypothèses se révèlent être complètement erronées. Dès le milieu du mois de juillet (soit pendant les discussions parlementaires et avant que le Conseil Constitutionnel ne rende son avis), des études sur la plus faible efficacité de la vaccination face au variant Delta nous étaient envoyées du monde réel, par le CDC aux États-Unis et des études en population réelle en Israël.

Puis le 27 Août 2021, soit avant même le début de la période de simulation informatique du modèle (qui démarre au 1er septembre), le Conseil scientifique reconnait :

« Les vaccins, bien que protégeant efficacement contre les formes graves (90%), ont une efficacité limitée vis-à-vis de l’infection par ce variant Delta, avec une protection vaccinale contre les formes symptomatiques estimées initialement à 80-90%, puis plus récemment autour de 50%. Les personnes vaccinées étant elle-même capable d’infecter leur entourages » (6). Autrement dit : les hypothèses sur lesquelles ont été fondées ces prédictions sont fausses.

 

Réflexions sur cette histoire :

Quels enseignements pouvons-nous tirer de cette histoire ?

Premièrement, une réflexion épistémologique. Le modèle mathématique présenté repose sur des équations différentielles déterministes. Cela signifie, en mathématiques, que les trajectoires du modèle dépendent entièrement des conditions initiales ; l’avenir prédit repose entièrement sur les hypothèses relatives aux conditions initiales. Dès lors, la valeur prédictive de ces modèles dépend entièrement de la fiabilité de ces données : si ces données ne sont pas fiables, ne reposent pas sur des mesures exactes et rigoureuses, la valeur heuristique de ces modèles est quasi nulle. Il était évident, au 28 juin 2021, en plein commencement de la diffusion du variant delta, que l’on ne disposait pas de mesures fiables de l’efficacité du vaccin contre cette forme du virus. Prendre, en l’absence de ces données, les données correspondant à la situation de l’automne 2020, valables pour le variant alpha, est, d’un point de vue scientifique, nul et non avenu.

Mais par-delà cette critique épistémologique, cette histoire pose de vraies questions éthiques et politiques : comment une étude, non revue par des pairs, et fondée sur des hypothèses arbitraires qui se révèleront fausses moins d’un mois après sa divulgation, a-t-elle pu être reprise sans examen critique par l’ensemble des institutions de la République ?

Comment, alors qu’au commencement de la crise sanitaire, la porte-parole du gouvernement dénonçait le « manque de culture scientifique des français », l’ensemble des pouvoirs de la République, successivement le Sénat, la Présidence, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel, ont-ils pu reprendre sans examen un modèle mathématique dont les conclusions sont dans les hypothèses, et les hypothèses elles-mêmes fausses ?

Dans quelle sorte de régime politique sommes-nous, quand une poignée de scientifiques (quatre exactement) sont en mesure, par un simple modèle mathématique dont ils décident eux-mêmes des hypothèses, de faire voter une législation qui engendre une discrimination inédite dans la population entre deux groupes selon des critères médicaux, fait peser la responsabilité de la dynamique épidémique sur les non-vaccinés, et impose à ces derniers des contraintes liberticides ?

Nous nous retrouvons ici dans une situation institutionnelle inédite :

– Voici qu’entre dans le paysage institutionnel de la République, une institution, le Conseil Scientifique, qui fait des recommandations au nom de la Science, autrement dit, au nom de la Vérité. Entre dans l’espace public un énoncé à valeur supérieur à tout autre : l’énoncé vrai, infaillible, indiscutable.

– Cette parole de référence devient la source du Droit. La loi n’est plus émanation de la volonté générale après délibération et décision, mais la conséquence directe du savoir scientifique. Siège au-dessus des instances républicaines fondées sur la délibération, une instance Tierce, qui énonce des Lois qui ne se discutent pas.

– Les institutions républicaines représentatives, ne font plus, dans ce nouvel ordre institutionnel, qu’enregistrer les énoncés normatifs de cette instance scientifique.

– Le Conseil Scientifique, incarnation de la Science dans le Champ Politique, ne dépend de personne et n’a de compte à rendre à personne. Le gouvernement est responsable devant le Parlement ; le Président et le Parlement sont responsables devant la Nation en remettant en jeu leur élection ; tout élu de la République peut être traduit devant une Cour de Justice pour rendre des comptes sur ces décisions. Le Conseil Scientifique seul n’est responsable devant personne : il n’y a aucun mécanisme institutionnel par lequel il puisse être contraint de répondre publiquement de ses positions.

Ainsi, la Science s’introduit dans le mécanisme politique de prise de décision, tout en demeurant au-dessus, intouchable, sans risquer sa responsabilité ; et où le politique se dessaisit de tout ce qui fait la noblesse de sa fonction : la délibération à la recherche du plus juste et le poids de la responsabilité de la décision. Ni la Politique, ni la Science, ne se sortent grandi de cette aberration institutionnelle.